Réservoir Beaudet : la Ville s’achète du stationnement

VICTORIAVILLE. Le projet de construction de condos dans le secteur du réservoir Beaudet a de nouveau réduit son envergure, la société Les Condos du lac S.E.N.C. ayant accepté de vendre à la Ville une portion de son vaste terrain en bordure de la Grande-Ligne.

Ainsi, pour la somme de 378 000 $, la Ville se portera acquéreur d’une aire un peu plus grande que le bassin temporaire qu’elle utilise pour des compétitions de natation.

Le maire Alain Rayes a précisé que les propriétaires ont conservé la portion du terrain faisant face à la rue Garand, là, où s’élevait une maison aujourd’hui démolie.

Lors d’activités au réservoir, la Ville a toujours obtenu des propriétaires de ce terrain d’en utiliser une partie comme stationnement. Elle sera désormais chez elle.

Du côté des propriétaires – qu’on n’a pu joindre avant de mettre sous presse mardi matin – il semble qu’il y ait eu des changements. La société de l’ancien Tigre, Alexandre Daigle fait toujours partie des promoteurs. Les Condos du lac S.E.N.C. est formée de Gilbert Luneau ainsi que d’une autre entreprise à numéro, celle des Constructions Beaudoin, Dubois.

Menace de poursuite

Anthony Labbé est revenu au lutrin des citoyens, bien déçu que la Ville de Victoriaville ait accepté une deuxième dérogation mineure chez sa voisine. D’autant plus déçu qu’il avait prévenu la Ville que la construction n’avait pas respecté les prescriptions de la première dérogation demandée, des pieux ayant été implantés à trois pouces et demi de ce qu’ils auraient dû être.

C’est ce même M. Labbé qui, le mois précédent, s’était présenté à la période de questions pour demander à la Ville de trouver d’autres moyens qu’un avis public dans un journal pour prévenir les résidents d’un quartier d’une demande de dérogation.

Or, dans son cas, il se serait objecté à la première demande de dérogation pour le projet de sa voisine, mais il s’est retrouvé avec une construction encore plus rapprochée de sa propriété.

Du côté des autorités municipales, tant le maire que le directeur général, Martin Lessard, ont déploré le caractère «malheureux», «déplorable» de la situation. Mais après avoir pesé le pour et le contre, analysé les faits, le conseil municipal a décidé d’accorder la dérogation complémentaire, le Comité consultatif d’urbanisme l’ayant recommandé, a conclu le maire.

«J’entamerai d’autres procédures, cette fois contre la Ville», a annoncé M. Labbé.