Réseau d’éclaireurs : une activité en préparation dans Arthabaska

Différents projets se réaliseront au cours de la prochaine année dans le cadre de la démarche Être mieux ensemble pour des communautés fortes et résilientes, dont une activité de formation dans la MRC d’Arthabaska.

Le conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a d’ailleurs salué comme bon coup cette démarche découlant de la mesure du réseau d’éclaireurs annoncé par Québec en janvier 2021 dans le contexte pandémique. 

« Cette mesure de santé psychosociale a été mise en place pour répondre aux impacts psychosociaux. L’impact d’avoir été isolé, de façon globale, tout le monde à peu près a été touché par ça. Ce n’est pas banal d’avoir des liens sociaux qui laissent à désirer, cela a un impact sur la santé », a fait valoir Geneviève McClure, conseillère-cadre à la Santé publique et responsabilité populationnelle, tout en rappelant cette statistique d’octobre 2021 qui révélait que 75% des gens en Mauricie-Centre-du-Québec se disaient insatisfaits au niveau de leur vie sociale.

Le réseau d’éclaireurs vise notamment à promouvoir le bien-être et la santé de la population, particulièrement la santé mentale positive, à renforcer la résilience communautaire et le tissu social, à augmenter la capacité de la communauté à soutenir les personnes touchées sur les plans psychologique et social et à mobiliser les ressources existantes.

On souhaite, par ailleurs, ancrer une culture de salutogenèse. « Il s’agit, en fait, de s’attarder aux facteurs qui mènent de la santé. On n’est pas dans le mode de combattre la maladie, mais on agit en amont, par des actions et des interventions

qui vont créer de la santé au sens large », a expliqué Mme McClure.

En Mauricie-Centre-du-Québec, c’est l’équipe en organisation communautaire de la direction de la Santé publique et responsabilité populationnelle qui est porteuse de la mesure. Pour lui donner une couleur propre à la région, des consultations, menées dans les différents milieux, ont conduit à un nouveau nom : la démarche Être mieux ensemble pour des communautés fortes et résilientes. « On souhaite ainsi rejoindre les citoyens et citoyennes qui ont à cœur le mieux-être et le rétablissement de leur communauté. Nous voulons mobiliser les gens, les outiller. On tient à être complémentaire à ce qui se fait déjà dans les différents milieux sans dédoubler, mais en s’assurant qu’on apporte une force supplémentaire », a indiqué la conseillère-cadre.

Au cours de la dernière année, différentes activités de formation et de promotion ont été organisées, notamment des conférences virtuelles, l’une sur le déconfinement sans trop se stresser, une autre de Kim Thuy sur la résilience, sur le besoin d’une communauté pour se remettre d’épreuves collectivement. « Ces conférences ont permis de rejoindre plus de 1000 personnes, a confié Mme McClure. Et on le constatait après chacune des conférences, plusieurs centaines de citoyens se sont inscrits en disant avoir envie d’aller plus loin. »

En date du 22 mars 2022, 460 citoyens et citoyennes se sont inscrits à la démarche. « Des citoyens ayant des liens avec d’autres et qui veulent utiliser ces liens pour contribuer au mieux-être des autres, à briser l’isolement, à aider au rétablissement de leur communauté », a précisé Geneviève McClure.

À ces citoyens, on leur propose des rencontres d’accueil, des webinaires et des formations. On leur donne accès à des outils pour mieux connaître les ressources existantes. On les invite aussi à partager des bons coups et actions inspirantes et à participer aux activités favorisant la résilience et le rétablissement sur le territoire. « Toutes sortes d’activités se sont mises en place dans les communautés pour favoriser la résilience. Derrière tout ça, il y a véritablement la notion d’implication de participation citoyenne qui est très forte », a signalé la conseillère.

Initiatives

Depuis mars 2022, pas moins de 69 initiatives locales ont été soutenues financièrement.

Au cours de la période 2023-2024, ce sont 48 projets de plus grande envergure qui obtiennent un appui financier, des projets concertés et impliquant différents partenaires.

Parmi ces projets figure celui de la MRC d’Arthabaska, à savoir la tenue éventuelle d’un atelier de formation destiné aux 22 municipalités. « La MRC d’Arthabaska voyait un besoin au niveau des élus municipaux et des employés de s’outiller sur la question de la santé mentale. Les MRC ont un rôle à jouer dans l’aménagement d’environnement favorable à la santé mentale et ils veulent mieux connaître ces enjeux et connaître les outils existants », a souligné Mme McClure.

Ce qui s’en vient notamment, a-t-elle dit, l’embauche de huit organisateurs communautaires dans chacun des réseaux locaux de santé (RLS) pour poursuivre le développement et l’accompagnement de la démarche, de même que deux cohortes sur le leadership citoyen.