Plessisville : les élus se font interpeller concernant des projets résidentiels

Deux citoyens ont interpellé les élus de la Ville de Plessisville sur des dossiers de projets résidentiels lors de la période de questions tenue en tout début de séance publique lundi soir (15 août).

Dans un premier temps, le propriétaire de l’édifice commercial Place Eldorado, situé sur la rue Saint-Calixte au centre-ville, a interrogé les élus concernant son projet de transformer son édifice commercial en immeuble pour de l’hébergement résidentiel.

Jacques Mailhot estime disposer d’une belle opportunité pour relancer son bâtiment, mais qu’il n’y a pas d’ouverture de la part de la Ville à modifier le zonage dans la zone centre-ville afin d’autoriser les immeubles multifamiliaux sans vocation commerciale parce que la Ville tient justement à conserver la vocation commerciale de ce secteur du centre-ville, ce qui l’empêche d’aller de l’avant avec son projet.

« Ma bâtisse a déjà été pleine de commerces, mais ce n’est plus le cas. Je n’en tire plus aucun revenu et je suis à bout de souffle. Comme propriétaire, je n’ai pas les moyens de garder un édifice vide », a-t-il dit tout en précisant croire à un futur commercial davantage aux entrées et sorties de la Ville et un peu moins au centre-ville.

Le maire Pierre Fortier a confirmé que la Ville souhaitait conserver la vocation commerciale dans ce secteur et qu’elle travaillait fort pour meubler en commerces son centre-ville qui vient d’en accueillir trois nouveaux, dont le Futé nutrition qui est déjà ouvert sur l’avenue Saint-Louis de même que le Centre de perte de poids I.P. Plessisville sur la rue Saint-Calixte et le Fleuriste Capucine sur l’avenue Saint-Louis qui ouvriront bientôt leurs portes.

Pour la Ville, le bâtiment de la Place Eldorado est une denrée rare au centre-ville et représente un bel édifice pour faire du développement commercial d’autant plus que c’est une demande des industriels d’avoir plus de magasins pour les aider à attirer de nouveaux employés. Le directeur général par intérim de la Ville, Denis Beaudoin, a mentionné qu’il y avait quelques projets qui s’en viennent et qui pourraient amener plus de trafic au centre-ville, mais concède que ce ne sont pas des projets à très court terme.

Quoi qu’il en soit, le maire Fortier a indiqué qu’il serait important d’avoir plus de détails sur son projet résidentiel. « Nous n’avons reçu qu’une information préliminaire de votre part. Si vous nous revenez avec plus de détails, nous serons prêts à l’étudier plus en profondeur », a-t-il fait savoir.

 

Il dit annuler ses projets

Dans un autre dossier, l’investisseur immobilier, Rémi Bergeron, a profité de la même période de questions pour annoncer aux élus qu’il annulait tous ses projets de construction sur le territoire, des investissements qu’il estimait à quelque 3 millions $. « J’avais deux projets de huit logements en vue avec un triplex, mais je laisse tomber ça parce que je suis déçu de ma Ville », a-t-il lancé aux élus lors de la période de questions.

Celui-ci s’est dit déçu du travail du département d’urbanisme et de la panoplie de règlements qui sont compliqués et désuets. Pour chaque move, ça prend des mois, il faut que ça passe au conseil, il faut faire des changements de zonage chaque fois et il y a aussi des frais chaque fois. Ça ne facilite pas la vie des investisseurs », mentionne celui qui est propriétaire de 88 logements, principalement à Plessisville.

« Je me suis dit que c’est peut-être partout pareil et qu’il ne serait pas avantageux de changer de ville pour investir, mais ce qui m’a énervé le plus, c’est de recevoir un avis recommandé pour quelques mauvaises herbes dans le fond d’un stationnement. Ça fait dix ans que j’investis principalement à Plessisville et que je n’ai jamais eu de plainte concernant mes immeubles. Depuis les changements à l’urbanisme, ça fait quatre avis que je reçois quand il y a des dizaines d’emplacements en ville où l’herbe n’est pas coupée dont certains appartiennent à la Ville elle-même », a-t-il ajouté.

Le maire Pierre Fortier a dit avoir très mal reçu les propos de son interlocuteur. « Je tiens quand même à vous rencontrer, mais il est certain qu’on ne peut tasser la réglementation. Et ce n’est pas vrai que nos employés travaillent mal. J’ai aussi de gros doutes qu’une histoire de gazon soit la raison pour laquelle vous décidiez de ne plus investir à Plessisville », lui a-t-il entre autres répondu.

Interrogé à l’issue de la séance, le maire Fortier a précisé que l’administration municipale n’avait rien à se reprocher dans le dossier de M. Bergeron et qu’elle ne faisait pas fait d’acharnement sur son dos. « Nous lui avons carrément juste demandé d’entretenir ses terrains », a-t-il laissé entendre.

Notons qu’il est possible de visionner toute la séance du conseil sur la page Facebook de la Ville de Plessisville.