Pierre Bruneau offre un témoignage inspirant 

C’est sans caméra de télévision, sans maquillage, sans télésouffleur que Pierre Bruneau est récemment monté sur la scène du cabaret Guy-Aubert du Carré 150. Vêtu d’une simple veste de tricot et d’un court foulard, l’animateur de télévision bien connu, tout juste à la retraite, prenait la parole à l’occasion du 10e anniversaire de l’Association des proches aidants Arthabaska-Érable. 

Il a livré un vibrant témoignage à un parterre d’une centaine de personnes réunies lors d’un cinq à sept vin et fromage. Plusieurs personnes proches aidantes assistaient à l’événement, de même que des représentantes et des représentants des différents ordres de gouvernement, du milieu économique, de la santé publique et du communautaire. 

« Quand je serai grand, je serai guéri » 

Pierre Bruneau parlait d’expérience en parlant de la proche aidance. Très tôt dans sa vie de jeune adulte, il a été confronté à la maladie de son fils Charles, atteint de leucémie. Une situation qu’il n’a jamais acceptée, mais à laquelle il s’est résigné et qui l’a fait grandir. À travers l’accompagnement de son fils, qui lui confiait que « quand je serai grand, je serai guéri », Pierre Bruneau a croisé des personnes qui lui ont apporté un « soutien inébranlable » qu’il tente à son tour d’offrir à sa façon. Si la création de la Fondation Charles Bruneau est l’une de ces façons, elle permet aussi de perpétuer le rêve de ce fils décédé en 1988. Le rêve de guérir est d’ailleurs fondamental, note Pierre Bruneau, même dans le dernier droit de la vie quand l’espoir n’existe plus.

« C’est ensemble qu’on réalise les plus belles choses » 

Le « p’tit gars de Victo », qui a commencé sa carrière médiatique sur les ondes de CFDA en 1972, a beaucoup insisté sur la solidarité. « C’est ensemble qu’on réalise les plus belles choses », au travail comme dans la maladie. C’est d’ailleurs pourquoi la présence auprès des personnes malades est l’occasion de moments privilégiés. Elle fait souvent une différence. Tant dans la vie de la personne malade que dans la vie de celle ou celui qui l’accompagne. Pas toujours besoin de parler. « Accompagner [un proche], rappelle Pierre Bruneau, c’est souvent se taire, parce que le silence est davantage porteur d’espoir. »

« Ne lésinez surtout pas pour le répit » 

Pierre Bruneau a conclu la rencontre en soulignant l’importance de supporter les personnes proches aidantes, comme le font notamment des organismes telle l’Association des proches aidants Arthabaska-Érable. Encore faut-il que ces personnes acceptent l’idée et reconnaissent le rôle qu’elles assument. « Ne lésinez surtout pas pour le répit que vous prenez, leur a-t-il dit, et n’en soyez jamais inquiets, parce que plus vous en bénéficierez, plus vous pourrez passer à travers l’épreuve [de l’accompagnement]. Il faut donc profiter des services qu’offrent ces associations qui « sont un peu comme ce médicament qui vous permet de calmer vos angoisses et de profiter de la situation que vous vivez ».