Paulette S. Rancourt conserve la présidence de la CSBF

PRINCEVILLE. Paulette S. Rancourt n’aura pas à battre campagne pour conserver la présidence de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF). Elle a été élue sans opposition à l’issue de la période des mises en candidature dimanche. Elle est la première présidente «élue au suffrage universel». Sera-t-elle la dernière, alors que le gouvernement libéral évoque la possibilité d’abolir les commissions scolaires ? «Le contexte est difficile», reconnaît Mme Rancourt, «la tâche à accomplir étant immense», ajoute-t-elle.

Commissaire depuis 41 ans, présidente de la CSBF depuis sept ans, Mme Rancourt est l’une des huit commissaires sortants à avoir été élus sans opposition.

Dans l’ordre de leur district, Jean-François Laflèche (1), Jacques Daigle (3), Lucie Corriveau (5), Manon Lambert (6), Colette Vézina (8) Pascale Ramsay (9) et Sylvie Bilodeau (12) conservent leur place au conseil des commissaires.

Deux nouvelles commissaires, Réjeanne Lepage (conjointe du commissaire Daigle) à la circonscription 2 et Nadia Cloutier à la circonscription 7 ont également été élues sans opposition.

Des élections, le 2 novembre, il ne s’en tiendra que pour quatre des 13 circonscriptions. Dans la circonscription 4 (une partie de Plessisville, Laurierville, Villeroy et Val-Alain) où la commissaire sortante Manon Aubry défend son siège devant Marie-Eve Marcotte Bussières.

Et c’est du côté de Victoriaville où se tiendront les trois autres scrutins, le commissaire sortant Christian Angers devant mener campagne contre Martin Dubé dans la circonscription 10. À la toute dernière minute s’est pointé Guillaume Boisvert pour faire la lutte au commissaire sortant Jean Roux. Deux nouveaux venus, Henri-Paul Hamel et Jessica Le Duc, convoitent le siège 13. Cette dernière avait d’abord déposé son bulletin de candidature contre Colette Vézina dans la circonscription 8.

Désintérêt?

Si elle reconnaît que l’époque est difficile pour les commissions scolaires, Paulette S. Rancourt refuse d’envisager le désintérêt de la population à l’égard du processus électoral et de la tâche dévolue aux commissaires.

Elle considère toujours que par ce poste électif, un commissaire détient la responsabilité de sensibiliser les gens à la «tâche» qui lui incombe et à son imputabilité. Mme Rancourt résume cette tâche en disant que les commissaires représentent la population et défendent l’éducation, une tâche «merveilleuse», précise-t-elle.

Elle réagit promptement à l’idée que si personne n’a brigué les suffrages à la présidence, c’est peut-être parce que cette fonction ne comportait plus d’intérêt. «Dirait-on cela d’un maire élu par acclamation?», répond-elle.

Mme Rancourt ajoute que s’il y a plusieurs commissaires élus sans opposition, c’est peut-être aussi que la population a reconnu la valeur de leur travail. «Il y a des gens qui se disaient qu’ils ne voulaient pas déloger un tel ou une telle.»

La démocratie s’exerce de toutes sortes de façons, ajoute-t-elle. «Nous avons fait une offre de service à nos citoyens. Nous sommes des personnes disponibles et passionnées et avons le feu sacré pour l’éducation.»

Le président d’élection, Christian Cantin, a indiqué que l’assermentation de la présidente et des treize commissaires aura lieu quelques jours après le scrutin du 2 novembre.