Pascale Fortin poursuivra son engagement au sein de Québec solidaire

Puisqu’elle faisait déjà partie de l’organisation de Québec solidaire bien avant d’être la candidate de ce parti dans le comté d’Arthabaska, Pascale Fortin annonce qu’elle continuera d’y être impliquée.

Même qu’elle ne ferme pas la porte à redevenir candidate pour ce même parti à la prochaine élection provinciale, dans quatre ans. Rencontrée au Complexe Cara de Victoriaville lundi soir, Pascale Fortin regardait attentivement les résultats, accompagnée d’une vingtaine de militants. Les chiffres la plaçaient en quatrième position, derrière les candidats du Parti conservateur et du Parti québécois et de l’élu de la CAQ bien entendu.

Elle a expliqué, d’entrée de jeu, ne pas être surprise de voir la réélection d’Eric Lefebvre avec une bonne majorité. « Il n’y a rien d’inattendu ce soir (lundi). Ce qui est un peu décourageant, c’est de voir que certains partis vont avoir un pourcentage important et auront peut-être aucun siège », a-t-elle déploré, remettant en cause le mode de scrutin. « Et de voir que la CAQ a autant de sièges avec un pourcentage qui n’est pas si incroyable, c’est un peu décevant pour la prodémocratie que je suis », a-t-elle ajouté.

La candidate de Québec solidaire constate que son parti est parvenu à recruter des militants pendant la campagne. « Il y a plein de nouvelles personnes pour continuer. D’élection en élection, on essaie de prendre de l’expansion », souligne-t-elle en précisant que le parti sera de plus en plus présent dans le comté. « On va continuer de faire ce que Québec solidaire fait : sonner des cloches », précise-t-elle.

Selon Pascale Fortin, la base de son parti est de plus en plus grande et de voir que le Parti québécois a ramené certaines valeurs de Québec solidaire lui fait plaisir. « Il y a beaucoup de choses du Parti québécois avec lesquelles nous sommes d’accord et nous serions capables de travailler en collaboration avec eux », dit-elle encore en prenant soin de noter qu’elle aurait préféré un gain du PQ que de la CAQ.

Quant aux résultats dans Arthabaska, ils sont un peu décevants pour elle qui s’attendait à prendre la troisième place, mais qui espérait la deuxième. « Mais ça ne change rien sur l’expérience que j’ai eue en campagne ni dans mes convictions. Je n’étais pas une candidate qui se cherchait un parti, mais bien une membre de Québec solidaire qui a accepté de le représenter », énonce-t-elle. Et même si elle se dit prête à être de nouveau candidate en 2026, Mme Fortin laissera sa place volontiers si une meilleure personne veut prendre la suite et, de son côté, elle pourra assumer un rôle d’arrière-plan. « À Québec solidaire, c’est ça la mentalité. Nous sommes contents pour ceux qui font des gains et déçus pour ceux pour qui ça ne va pas aussi bien. On ne pense pas juste à notre comté. C’est une équipe, une famille », ajoute-t-elle.

La candidate est donc satisfaite du travail accompli, ayant montré dans le comté d’Arthabaska qu’il y avait d’autres possibilités que la CAQ. Celle qui est infirmière aux soins intensifs à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska reprendra donc son boulot (qu’elle a poursuivi pendant la compagne). Et pour ceux qui disent qu’il aurait été dommage de la perdre dans cette fonction, elle indique simplement « qu’il manque d’infirmières à l’Assemblée nationale, de personnes qui savent comment ça se passe ». En tant que députée, elle estime qu’elle aurait pu faire davantage, pour un plus grand nombre. « Je vais poursuivre mon travail avec plaisir, mais je vais continuer de me battre pour les conditions et pour qu’on fasse des changements », fait-elle valoir.

C’est une candidate convaincue donc qui a su représenter avec fierté Québec solidaire dans cette campagne électorale qui vient de se terminer. « J’ai fait de belles rencontres, eu des conversations intéressantes. Je ne regrette absolument rien », termine-t-elle.