Pascale Fortin officiellement candidate de QS dans Arthabaska

À l’unanimité, samedi après-midi, les membres de Québec solidaire (QS) du comté d’Arthabaska ont fait de Pascale Fortin, une infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, leur candidate en vue des élections générales du mois d’octobre. L’investiture a réuni près d’une trentaine de membres au centre communautaire d’Arthabaska, dont la députée de Sherbrooke, Christine Labrie.

La nouvelle candidate a toujours su qu’un jour elle allait s’engager en politique. Le goût d’aider a motivé Pascale Fortin à se lancer dans l’arène politique. « Comme infirmière, je peux aider des gens, une personne à la fois, à petite échelle. Mais avec tout ce qui se passe au Québec et dans le monde, il est facile de se sentier impuissants et dépassés par les événements. Mais pour moi, la politique constitue une façon d’avoir un peu de contrôle, de faire une différence et d’agir concrètement pour aider « les » gens plutôt que quelques personnes », a-t-elle indiqué.

La candidate solidaire a déjà ciblé certaines priorités pour sa campagne électorale, l’environnement, le développement régional, l’accès au logement et la santé. 

En santé, particulièrement, Pascale Fortin estime que les CIUSSS et les CISSSS sont déconnectés de la réalité sur le terrain. « Le recours au privé plutôt que d’investir dans le public n’a fait qu’affaiblir notre système de santé. Il faut cesser de défaire et refaire avec des réformes qui oublient les besoins des gens sur le plancher et la population qui se fait soigner. On doit travailler avec ce qu’on a et bonifier les choses qui fonctionnent déjà », a-t-elle soutenu, précisant que le système de santé représente un investissement pour l’avenir. « Je suis tanné de voir les politiciens traiter la santé et l’éducation comme des dépenses. C’est le problème avec de nombreux partis », juge-t-elle.

Par ailleurs, les problèmes actuels, la pandémie, l’inflation, l’approvisionnement, la guerre en Ukraine ont démontré, selon elle, la nécessité de favoriser une plus grande autonomie régionale. « Pour y arriver, a-t-elle souligné, on doit rapprocher les lieux de production et de consommation et développer nos services de proximité. »

En environnement, Pascale Fortin a rappelé l’urgence d’agir. « Ce n’est plus un choix. Le bateau est déjà en train de couler et j’ai l’impression que bien des partis ne s’en rendent pas compte. Québec solidaire le réalise et sait qu’il faut répondre aux objectifs en lien avec climat », a-t-elle précisé.

En développement durable, la candidate plaide pour que la région continue à se démarquer. « J’aimerais que notre région continue d’être innovatrice, d’être la première à oser des projets. Aujourd’hui, on doit voir au-delà du recyclage et du compost, il faut valoriser les nombreux projets en matière d’environnement, notamment dans le domaine de l’agriculture », a-t-elle observé.

D’ici le scrutin, la candidate de QS s’activera sur le terrain pour aller à la rencontre des électeurs. « Je veux qu’ils réalisent que Québec solidaire, c’est le parti qui a réellement leurs intérêts à cœur. Les gens constatent de plus en plus que les partis traditionnels ont davantage l’argent et le pouvoir comme priorités que les besoins de la population. Il faut approcher les citoyens et leur parler. Moi, je veux parler avec les gens, les écouter, et je veux vous représenter avec passion », a-t-elle exprimé.

La députée Christine Labrie a salué « l’excellent choix » des membres pour leur candidate dans Arthabaska, un terreau fertile, croit-elle, pour Québec solidaire. Emballée, elle pense que QS et Pascale Fortin peuvent surprendre dans la circonscription. « La région, ici, a un beau bagage en matière environnementale. C’est un endroit qui a été parmi les plus innovateurs au Québec. Depuis des décennies déjà des choses se font. Les gens ont pris conscience des enjeux écologiques plus tôt ici qu’ailleurs. Et moi, ça me dit que le terreau peut être fertile pour Québec solidaire dans la région parce qu’il y a une conscience écologique forte, mais également un souci d’avoir accès aux services de proximité, chose qui se perd, et c’est exactement ce que nous proposons en santé », a-t-elle fait savoir.

La députée de Sherbrooke a insisté aussi sur l’importance d’une équipe au-delà d’une candidature de qualité. « La candidate que vous venez d’élire ne pourra gagner seule. Elle aura besoin de vous. Moi, je n’ai pas gagné seule à Sherbrooke. J’ai gagné parce que 400 bénévoles ont mis du temps dans ma campagne, qu’ils ont participé aux activités et qu’ils m’ont aidée à parler de Québec solidaire », a-t-elle confié. 

« Pour gagner une campagne électorale, il faut avoir des bonnes idées, avoir une bonne candidature, mais il faut aussi avoir les moyens de la mener à armes égales avec les autres partis », a-t-elle dit, en parlant de l’importance du financement.

Québec solidaire a également comme défi, a-t-elle noté, de faire connaître ses idées et ses propositions. « On se rend compte que lorsqu’on parle aux gens, ils trouvent que nos propositions répondent à leurs besoins. Mais ils ont besoin d’en entendre parler. Faut aller les voir, leur dire ce qu’on leur propose notamment concernant l’accès à la propriété, le système de santé et l’amélioration de notre système d’éducation. Les gens sont très occupés, il faut se rendre à eux. Il faut aller leur porter notre message », a mentionné la députée Labrie. « C’est important de soutenir votre candidate, d’autant qu’on n’entend pas suffisamment parler de vos enjeux à l’Assemblée nationale. C’est le temps d’avoir quelqu’un qui portera cette voix », a-t-elle fait valoir, tout en disant sentir qu’il y a de plus en plus d’ouverture aux propositions de QS. « Les gens ont conscience que des virages importants sont nécessaires sur différents aspects, en santé, en environnement et en éducation, notamment. Et ils sont prêts pour ces changements. » 

Actuellement, Québec solidaire compte une centaine de membres. « Ça va sûrement augmenter. Je sens un engouement, les gens sont motivés. Nous sommes fébriles et enthousiastes. Je pense que ça sera une belle campagne », a conclu la candidate Pascale Fortin.