Pas de faute au Complexe hôtelier Le Williams

VICTORIAVILLE. La Régie des alcools, des courses et des jeux ne sévira pas à l’endroit du Complexe hôtelier Le Williams de la 1ère avenue à Asbestos où les policiers avaient saisi, en février 2014, une bouteille de bière non marquée, ne portant pas la mention CSP ou un timbre.

Dans une décision rendue le 19 août, le Tribunal de la Régie considère que l’établissement n’a pas commis d’infraction, que le Complexe hôtelier Le Williams «n’a pas toléré la présence de boissons alcooliques non conformes dans son établissement».

La décision de la Régie fait suite à une audience téléphonique tenue à Québec le 22 juillet.

La découverte d’une bouteille de bière le 20 février 2014 a mené à cette audience.

Dans le cadre de l’opération ACCÈS, les policiers, lors d’une inspection de l’établissement, ont mis la main sur une bouteille de bière de 341 ml de marque Belle Gueule originale ne portant pas la mention CSP.

La gérante de l’établissement, Nicole Giguère, a, dès le départ, fait remarquer que cette sorte de bière ne se vend pas au bar du complexe hôtelier, que cette bouteille avait été découverte dans une chambre par un employé qui l’a placée dans un réfrigérateur utilisé par les employés pour ranger leurs choses personnelles.

Mais les employés, responsables du ménage, ont pour consigne, s’ils trouvent des bouteilles de boissons alcooliques dans les chambres, de les apporter chez eux ou de les détruire.

«Le matin du 20 février 2014, lit-on du témoignage de la gérante, l’employé, après avoir nettoyé la première chambre vers 8 h 45, a placé la bouteille de bière, avec son lunch, dans le réfrigérateur. Les policiers sont arrivés le matin même.»

La direction de l’établissement a fait valoir à la Régie que, depuis cet événement, les directives sont plus strictes. Ainsi, les employés doivent placer leurs effets personnels dans un autre endroit.

Une affiche les avise, par ailleurs, de ne pas placer de bière ne portant pas la mention CSP dans le réfrigérateur situé dans la réserve.

De plus, lorsque les employés trouvent des boissons alcooliques dans les chambres, ils doivent les placer immédiatement dans leur voiture ou les détruire. Il est défendu de les garder dans l’établissement.

La Régie des alcools, des courses et des jeux a aussi entendu le témoignage de Michel Proulx, l’actionnaire de la compagnie Auberge Albatros qui exploite les permis d’alcool du Complexe hôtelier Le Williams.

Il a fait valoir qu’il avait la responsabilité de 17 permis d’alcool dans divers établissements, qu’il connaissait bien les obligations s’y rattachant et que les employés recevaient régulièrement des directives.

Après analyse du dossier, le Tribunal de la Régie, compte tenu des circonstances, des explications fournies et des documents déposés, a conclu que l’établissement n’a pas toléré la présence de boissons alcooliques non conformes.