PAGAC : où était le ministre Carmant? 

La Table régionale des organismes communautaires du Centre-du-Québec et de la Mauricie (TROC CQM) est médusée face au Plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire (PAGAC) présenté, samedi dernier, par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Jean Boulet. 

Par ce plan, le ministre Boulet se targue d’améliorer la capacité d’agir des groupes communautaires. Or, pour la vaste majorité de ceux-ci, il n’y a aucune avancée. En effet, outre certains secteurs spécifiques, les sommes annoncées dans le PAGAC sont sensiblement les mêmes que celles octroyées dans le dernier budget du Québec, c’est-à-dire, le quart des besoins réels. D’autre part, les mesures prévues pour « Contribuer au développement et à la rétention du personnel » (offre de formation, gestion des ressources humaines, régime de retraite et assurances collectives) seront inutiles si les organismes n’ont pas un financement suffisant versé à leur mission pour embaucher et garder leurs employés. 

Pour les organismes communautaires autonomes liés au ministère de la Santé et des Services sociaux (OCASSS), qui représentent plus de 3000 des 4000 organismes communautaires autonomes du Québec, c’est encore pire. Rappelons que leurs besoins sont de 370 M $ et qu’ils ne recevront que 37 M $. Où était le ministre délégué à la Santé et aux services sociaux, Lionel Carmant, lors de la préparation de ce plan? Les OCASSS sont des grands oubliés du PAGAC et ils se mobiliseront le 22 juin devant les bureaux de M. Carmant pour lui signifier leur mécontentement. 

L’indexation annuelle des subventions annoncée récemment par le MSSS est de 2,9%. C’est loin de permettre aux organismes de faire face à l’augmentation importante du coût de la vie pour leurs frais fixes, leurs coûts d’activités, leurs frais de déplacement et encore moins pour augmenter ou même indexer les salaires. Au contraire, cela contribue à les appauvrir. 

Les organismes attendaient avec une grande impatience ce plan d’action qui vise à « assurer une plus grande reconnaissance et un meilleur soutien de l’action communautaire » et à permettre aux organismes de « poursuivre leurs actions, qui sont essentielles pour la société québécoise ». La TROC CQM ne croit pas que ce plan va améliorer le sort des groupes communautaires en santé et services sociaux à court et moyen terme. Ces organismes qui hébergent, nourrissent, accompagnent et soutiennent des milliers de personnes ont besoin, et de façon urgente, de montants supplémentaires substantiels. 

La Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux Centre-du-Québec/Mauricie (TROC CQM) a pour mission d’accompagner, représenter, promouvoir et défendre les organismes communautaires en santé et services sociaux du Centre-du-Québec et de la Mauricie.