Pacini lance un défi aux restaurateurs d’ici

VICTORIAVILLE. En annonçant que le programme Pour l’amour des gens bénéficierait désormais au Restaurant populaire, Jean-François Gingras du restaurant Pacini a lancé un défi aux restaurateurs victoriavillois. Il a rappelé que tout l’été, des personnalités s’étaient lancé le défi du seau d’eau glacée. «Pourquoi les restaurateurs de Victoriaville ne se lanceraient-ils pas, eux aussi, le défi de cuisiner pour le Restaurant populaire?»

Cette idée, il en a fait part, attablé au Restaurant populaire, juste avant que le personnel du restaurant dont il est copropriétaire avec Étienne Bergeron cuisine et serve un «spécial Pacini» aux gens fréquentant l’organisme communautaire.

Cette activité a servi de lancement au programme Pour l’amour des gens qu’entretient la chaîne Pacini depuis une dizaine d’années.

La clientèle du restaurant de mets italiens connaît l’existence de ce programme qui, par les années passées, visait à soutenir l’hôpital Sainte-Justine. Au menu, figure un plat composé de trois pâtes, le Mixta Pasta Generoso. Chaque client qui le choisit verse 1 $ pour une cause.

Tous les franchisés Pacini ont participé à ce programme, de sorte qu’ensemble, ils ont versé 1 million $ à l’Hôpital Sainte-Justine.

Jean-François Gingras s’est dit qu’à Victoriaville, il serait aisé de poursuivre le programme pour en faire bénéficier une organisation d’ici. Le fit était naturel entre son établissement et le resto populaire, a-t-il dit, d’autant qu’il a lui-même fréquenté l’École secondaire Le boisé où le groupe Solidarité jeunesse soutient la ressource communautaire. Il a rappelé que, l’an dernier, le Pacini avait choisi de verser les profits de la vente de son livre de recettes à l’organisme Parrainage civique.

Il a soumis l’idée du programme à Katherine Mc Crae, coordonnatrice du Restaurant populaire… qui s’en est montrée enchantée. Ainsi, chaque fois qu’un client du Pacini commandera le trio de pâtes, il contribuera 1 $ à la ressource communautaire. M. Gingras s’attend à pouvoir verser entre 2500 $ et 3000 $ au terme d’une année. L’«engagement» à l’égard du resto populaire pourrait être renouvelé.

Cet argent servira à acheter ce qu’il faut pour mitonner les repas, la viande étant de plus en plus chère, note Mme Mc Crae, et impossible à obtenir gratuitement, en raison des normes d’hygiène et de salubrité.

Pour lancer le programme, deux chefs du Pacini, Pier-André Houde et Bastien Rocheleau, ont mitonné, directement dans les cuisines du resto populaire, les sauces pour les tortellinis, spaghettis et linguines, tandis que le service aux tables a été assuré par Andréa Guérard-Chassé, Annie Bilodeau, Jean-François Gingras et… le maire de Victoriaville Alain Rayes qui n’en était pas à sa première expérience de servir des aliments chauds.

Ce «spécial Pacini» pourrait servir de modèle à d’autres restaurateurs victoriavillois qui voudraient ainsi contribuer à soutenir aussi le restaurant populaire. Ce genre d’activité témoigne de l’engagement de gens d’ici à la cause de personnes plus démunies. Quant à la clientèle du resto populaire, elle s’est fait servir un mets d’un restaurant qu’elle ne fréquente pas.