Nouvel investissement de 7,5 millions $ chez Frigo d’Or

VILLEROY. Frigo d’Or investit 7,5 millions $ dans l’agrandissement de son usine de congélation et de conditionnement de petits fruits située en bordure de l’autoroute 20 à Villeroy.

Cette nouvelle phase d’expansion permettra à l’entreprise d’augmenter sa capacité d’entreposage de 50 à 70 millions de livres de petits fruits (canneberges et bleuets).

«La production de canneberges a augmenté au Québec et ce projet va venir combler l’essentiel de nos besoins en entreposage. Nos installations étaient à pleine capacité», de confirmer le président de Fruit d’Or de Notre-Dame-de-Lourdes, Martin Le Moine, dont l’entreprise est propriétaire de Frigo d’Or avec divers partenaires producteurs de canneberges du Centre-du-Québec.

Construite au coût de 14 millions $ en 2008, l’usine Frigo d’Or a fait l’objet d’un premier agrandissement de 8 millions $ en 2012 qui a permis de doubler sa superficie à 160 000 pieds carrés. En plus d’augmenter sa capacité d’entreposage, le nouvel agrandissement de 60 000 pieds carrés permettra aussi de réaménager le centre de distribution et les locaux administratifs. C’est d’ailleurs tout le département administratif de l’usine de Lourdes qui sera transféré à celle de Villeroy au début de 2015.

Les travaux d’excavation se sont d’ailleurs amorcés au cours des dernières semaines à l’usine Frigo d’Or. La nouvelle partie réfrigérée devrait de son côté être complétée en août 2015. Le chantier a été confié à l’entreprise Les Constructions YGC inc. de Plessisville.

Vers un record de production

M. Le Moine croit par ailleurs que la production de canneberges va dépasser les 200 millions de livres au Québec cette année, et ce, pour la première fois. «On s’attend en effet à connaître la plus grosse année en terme de production avec les nouveaux acres en production qui se sont ajoutés. Et ça ressemble aussi à la saison 2012 où Mère Nature avait été de notre côté.»

Comme il n’y a pas eu d’entente pour gérer les volumes de production, une industrie en surplus fait aussi qu’on anticipe un prix à la livre à la baisse pour les producteurs. «Pour les producteurs de fruits biologiques, le prix sera correct et même à la hausse par rapport à l’année dernière vu la forte demande de ce marché. Par contre, pour les producteurs de produits conventionnels, qui sont en grande majorité, ce sera une année difficile puisque les prix offerts seront très bas.»

Libre-échange

Pour M. Le Moine, l’entente de libre-échange avec l’Union européenne aura des effets bénéfiques pour Fruit d’Or.

«C’est majeur puisque nous sommes pénalisés par des barrières tarifaires de 17,6% pour la canneberge séchée et de près de 10% pour les jus et concentrés. Cela nous permettrait enfin d’avoir les coudées franches et d’être plus compétitifs en Europe.»

«Par exemple, nous sommes actuellement moins concurrentiels que le Chili qui bénéficie d’une telle entente. Le libre-échange nous permettrait de rétablir ça et même nous permettre de prendre avantage sur d’autres pays qui ne bénéficient pas d’une telle entente», de conclure le président de Fruit d’Or dont l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 65 millions $ pour son dernier exercice financier terminé le 31 août 2014.