Nancy Paquin-Mac Duff mise sur la jeunesse et le développement

Nancy Paquin-Mac Duff, une jeune femme de 32 ans, vise la mairie de Tingwick, faisant ainsi la lutte au maire sortant Réal Fortin, dans le but d’insuffler un vent de changement et de jeunesse.

La candidate milite pour le développement industriel, commercial et résidentiel. «J’habite Tingwick depuis 2012. Des projets ont été envisagés, mais ils n’ont jamais vu le jour. Il faut favoriser le développement économique et résidentiel pour créer de l’emploi, attirer et retenir les jeunes familles. J’en connais qui ont quitté parce qu’il n’y avait rien, ici», indique la mère de quatre enfants de 4 à 13 ans, rencontrée à son domicile.

«Avec une population vieillissante, poursuit-elle, je veux attirer des jeunes. Mais pour cela, il nous faut des industries, des commerces, des usines pour offrir du travail à ceux qui souhaitent venir s’installer ici et y demeurer.»

Nancy Paquin-Mac Duff cite, en exemple, le développement de Chesterville. «Si Chesterville a été capable, nous devrions aussi être en mesure de favoriser le développement, croit-elle. Nous devons mettre l’accent sur le développement résidentiel, économique et offrir des services aux jeunes familles.»

Nancy Paquin-Mac Duff, une camionneuse de métier, prêche par l’exemple. Elle a démarré il y a près d’un an, avec son conjoint, une entreprise agricole de production de framboises. «Nous connaissons un bon départ. C’est très encourageant. Nous voulons grandir, la demande est là. Notre exemple peut ouvrir la porte aux autres», souligne-t-elle.

Originaire de Bécancour, la jeune femme reconnaît ne pas avoir d’expérience en politique municipale. «Mais avec quatre enfants et un conjoint à l’extérieur pour le travail pendant trois ans, ça prend de la discipline, de l’organisation, J’ai appris à gérer», note-t-elle.

En visant la mairie, Nancy Paquin-Mac Duff place la barre haute. Elle le sait. «Je mets la marche haute, reconnaît-elle. J’ai beaucoup à faire, mais je veux montrer aux jeunes que nous sommes capables. Je veux démontrer que les jeunes ont leur place, qu’ils ont leurs mots à dire dans les décisions, qu’ils peuvent s’impliquer, apporter leurs idées et faire valoir leurs points de vue.»

Une campagne discrète

Nancy Paquin-Mac Duff a choisi de mener une campagne plutôt discrète. Et ce n’est pas sans raison.

Certains, qu’elle a identifiés, ont déterré son passé en le faisant circuler par courriel.

La jeune femme ne cache pas «une connerie», qu’elle a faite il y a plus de 11 ans, une affaire de voies de fait et de menaces dans la région de Trois-Rivières et qui lui a valu un sursis de sentence et une probation de deux ans.

Elle déplore ce qu’elle considère comme de la diffamation. D’ailleurs, la candidate a porté plainte non seulement à la Sûreté du Québec, mais aussi au Directeur général des élections du Québec et au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.

«J’ai payé ma dette, observe-t-elle. J’ai réussi à tourner la page sur mon passé en me trouvant un emploi. J’ai une vie stable depuis 2007 avec mon conjoint. Ma situation montre que la réhabilitation, la réinsertion sociale sont possibles.»

Nancy Paquin-Mac Duff se présente comme la candidate du renouveau. «Ceux et celles qui veulent du changement savent pour qui voter», lance-t-elle, tout en précisant ne pas vouloir dénigrer le maire sortant.

«Réal (Fortin) a fait un bon travail, dit-elle. Mais on a droit à du nouveau, avec des jeunes désireux de s’impliquer.»

La candidate se décrit comme une femme franche, honnête, qui dit ce qu’elle pense «sans mettre de gants blancs».

Et malgré l’entreprise en démarrage et la famille, Nancy Paquin-Mac Duff affirme avoir du temps à consacrer à la Municipalité. «C’est une décision que j’ai prise avec mon conjoint qui, lui, convoite un poste de conseiller. Je serai là pour les citoyens», soutient-elle.

«À Tingwick, je vois la jeunesse. Je veux permettre aux jeunes de grandir et de s’épanouir. La jeunesse, c’est demain, c’est l’avenir», conclut-elle.