Municipalité de Saint-Ferdinand : un appui favorable vers la CSBF

La Municipalité de Saint-Ferdinand approuve sans réserve le projet de redécoupage et de fusion des commissions scolaires tel que présenté par le ministre libéral Bolduc qui ferait passer son territoire de la Commission scolaire des Appalaches vers celle des Bois-Francs (CSBF).

Les élus prévoient d’ailleurs adopter une résolution en ce sens à l’occasion de leur séance publique du conseil municipal de ce soir (lundi).

Le maire Rosaire Croteau n’a jamais caché son attirance vers L’Érable et les Bois-Francs. «Déjà en 1998 lors du redécoupage proposé par le gouvernement péquiste, les trois conseils municipaux de l’époque (avant la fusion) étaient unanimes pour aller vers L’Érable, mais le vent de contestation provenant de l’Amiante a fait en sorte que ce fut le statu quo pour nos élèves.»

«Nous appuyons ce nouveau projet qui respecte la région. Il n’y a rien de plus normal que de repositionner l’éducation dans les Bois-Francs. Pour Saint-Ferdinand, tout est déjà du côté de L’Érable et des Bois-Francs, que ce soit le niveau politique (municipal et régional), le développement économique, le transport collectif et la santé par exemple. Nous payons de fortes redevances vers la MRC de L’Érable, mais on développe l’attirance de nos jeunes vers la région voisine», explique-t-il.

Le maire parle également de «fausses peurs» les craintes semées par les enseignants des Appalaches à l’effet que l’école Notre-Dame pourrait fermer en transférant dans les Bois-Francs puisqu’elle perdrait sa clientèle d’Irlande et de Saint-Julien ce qui la ferait passer sous la barre des 100 élèves. «La Commission scolaire des Bois-Francs compte déjà 14 écoles primaires de 100 élèves et moins. De dire qu’elle risque de fermer, je ne crains pas pour ça.»

M. Croteau ajoute qu’il préfère se retrouver dans une commission scolaire de 17 000 élèves plutôt que de 41 000 selon la carte proposée et opte également pour les Bois-Francs pour la proximité des services. «J’aime mieux avoir un centre administratif à 50 km plutôt qu’à 100 km.»

Déjà une tendance vers L’Érable

Vingt-six élèves de Saint-Ferdinand (secondaire 1 à 5) ont obtenu une dérogation et fréquentent actuellement la polyvalente La Samare à Plessisville. Ils défraient une somme de l’ordre de 1000 $ pour y être transportés.

«Pour l’année 2014-2015, sur les 17 élèves qui sont passés du primaire au secondaire, 11 se sont inscrits dans la CSBF, deux ont choisi l’école privée et trois seulement ont opté pour la polyvalente de Black Lake et la Commission scolaire des Appalaches. Comme Municipalité, c’est significatif. Ça nous donne un très bon indice de la volonté des parents», de lancer M. Croteau.

Quant à la position du conseil d’établissement de l’école Notre-Dame qui souhaite rester avec les Appalaches, M. Croteau met un bémol signalant qu’il y a quatre enseignants qui siègent sur ce comité.

Enfin, M. Croteau dit avoir rencontré les dirigeants des deux commissions scolaires qui l’ont assuré qu’elles ne s’ingéreraient pas dans les décisions ou prises de position du conseil municipal. «Personne ne veut revivre la guerre de 1998», a-t-il conclu.