Mois de l’autisme : pour sensibiliser et défaire les préjugés

En place depuis plus d’une vingtaine d’années, l’organisme Autisme Centre-du-Québec soulignera le mois de l’autisme en avril par la tenue de diverses activités placées sous la thématique «J’aime une personne autiste».

La programmation prévoit notamment quatre conférences virtuelles, à commencer par celle proposée par l’équipe d’Autisme Centre-du-Québec, le jeudi 1er avril dès 18 h 30 et intitulée «Parle-moi de TSA (trouble du spectre de l’autisme)».

«Il s’agit d’une activité de sensibilisation gratuite s’adressant au grand public pour défaire les mythes et les réalités face à l’autisme. Il y a encore beaucoup de préjugés présents dans la société en lien avec ce que vivent les personnes autistes et les familles aussi», a indiqué Marie-Soleil Latour, directrice générale d’Autisme Centre-du-Québec.

Bien des gens, dans la population en général, croient à tort que les personnes autistes ne peuvent être incluses dans la société, ne peuvent travailler ou encore avoir des relations amoureuses et sociales. «Ce sont encore des préjugés qu’on doit défaire. Ce n’est pas vrai que ces personnes ne peuvent s’accomplir», a-t-elle souligné.

Le 10 avril, à 13 h 30, Mélanie Pontbriand, éducatrice spécialisée et membre du conseil d’administration d’Autisme Centre-du-Québec, prononcera une conférence baptisée «Autiste et ado de la tête aux pieds».

L’organisme se réjouit, par ailleurs, de pouvoir compter sur la psychologue et sexologue, la Dre Isabelle Hénault. «Elle a participé à la rédaction de plusieurs ouvrages, dont le plus récent «Le profil Asperger au féminin» qui fera l’objet de sa conférence le jeudi 15 avril à 19 h en Zoom», a précisé Marie-Soleil Latour.

Une autre conférencière, Anick Roy, coach professionnelle et maman de cinq enfants, dont trois ayant une déficience intellectuelle et un TSA, prendra la parole le samedi 24 avril dès 13 h 30. Une conférence appelée «Mode survie? Non merci!». «Elle vient nous parler d’empowerment, de l’importance de redonner le pouvoir aux familles. Oui, avoir des enfants aux besoins particuliers peut amener son lot de défis, mais il faut voir plus loin», a fait valoir la directrice générale d’Autisme Centre-du-Québec.

Autres activités

Durant tout le mois de l’autisme, l’organisme tiendra des activités de sensibilisation dans différents milieux un peu partout au Centre-du-Québec, notamment dans les centres de la petite enfance et les maisons de la famille.

Par ailleurs, Autisme Centre-du-Québec invite la population à se procurer un sac réutilisable aux couleurs de l’organisme sur lequel on retrouve le slogan «J’aime une personne autiste». Un sac écologique, mais qui contribuera aussi à la sensibilisation. «Il nous faut briser les tabous. Nous avons le droit d’aimer une personne différente. Cela ne fera pas de nous quelqu’un de différent en soi, car tout le monde est unique. Il est important d’accueillir la différence dans notre société pour qu’elle devienne plus inclusive », a exprimé Mme Latour.

Vendu 10 $, le sac agit aussi comme source de financement pour soutenir l’organisme dans sa mission.

Autisme Centre-du-Québec a pour objectif de mener des activités de sensibilisation dans la communauté, mais également de supporter les familles et les personnes vivant avec un TSA.

L’organisme offre différents services d’entraide, d’écoute, de soutien. Il accompagne aussi dans l’évaluation des diagnostics, dans la défense des droits individuels, en plus d’organiser des activités d’intégration et des activités sociales pour briser l’isolement.

Le 2 avril

La journée internationale de l’autisme est soulignée le 2 avril. Pour l’occasion, on invite les gens à s’habiller en bleu et à illuminer leur établissement de cette couleur. «Il s’agit d’une couleur apaisante pour les personnes vivant avec un TSA», note Marie-Soleil Latour.

Une invitation aussi à porter le ruban de sensibilisation à l’autisme sur lequel on retrouve un casse-tête désignant les différents services nécessaires aux personnes et aux familles. Quant aux couleurs, elles signifient la diversité des familles.

À propos de l’autisme

Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est une condition permanente attribuable à un trouble neurologique. La personne analyse les informations et perçoit son environnement d’une manière différente des non-autistes.

La prévalence de l’autisme au Québec se situe, estime-t-on, à 1,5% de la population. «Les hommes sont plus touchés, mais on constate que les femmes s’adaptent plus rapidement dans leur quotidien et sont moins diagnostiquées, de sorte que le pourcentage est un peu biaisé», a confié la DG d’Autisme Centre-du-Québec.

Pour plus d’informations, consultez le www.autisme-cq.com.