L’union fait la force pour trois entreprises spécialisées dans la gestion de l’eau

Le Groupe Puitbec et Nort’Eau de Victoriaville et Entreprises LCR de Princeville ont décidé d’unir leurs forces et de travailler main dans la main. Simon Massé de Puitbec, Pierre-Luc Ramsay de Entreprises LCR et Alain Allard de Nort’Eau ont convenu d’une entente dans un seul but, affirment-ils : le souci du client.

« Le client a toujours été au cœur des discussions. Le client devait être favorisé, c’est lui qui doit être gagnant. C’est ce qui nous a toujours guidés. Il n’aura qu’à s’adresser à un seul endroit pour bénéficier de toutes les expertises », souligne Simon Massé.

Une transaction a également été conclue : Entreprises LCR a acquis Nort’Eau qui se spécialisait dans l’installation de pompes. Et Alain Allard, lui, continuera d’exercer ses compétences au sein du Groupe Puitbec.

Maintenant, chacune des entités se concentrera sur sa spécialité. Groupe Puitbec continuera de procéder au forage de puits à travers le Québec et à l’installation de pompes.

Entreprises LCR, pour sa part, s’occupera de tout ce qui est entretien, traitement d’eau et services. « On aura cinq unités de service pour couvrir les Bois-Francs, l’Érable, le Centre-du-Québec, le secteur de Lotbinière et on se rapprochera de Drummondville (Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Saint-Cyrille). Nous sommes huit employés, un neuvième est à venir », indique Pierre-Luc Ramsay.

Son équipe, assure-t-il, fournit un service en tout temps, 24 heures, 7 jours sur 7. « C’est rendu plutôt rare un service offert en tout temps. Notre principale force, c’est notre rapidité à répondre au client, à nous déplacer chez lui et à résoudre son problème », fait remarquer Simon Massé.

Une entente du genre, conclue à la suite de discussions entamées il y a environ un an, se voit très rarement dans leur domaine. « Chacun sa spécialité, chacun sera le meilleur dans son domaine. On va s’aider. C’est le principe même de la spécialisation. Ce modèle d’affaires est peu fréquent au Québec, certainement pas dans la région, dans le domaine de l’eau potable. L’ancien modèle où chaque entreprise faisait un peu de tout freinait la spécialisation », explique Simon Massé.

Le marché des puits est relativement stable au Québec. « On parle d’une augmentation modérée, car ce sont des puits artésiens et la durée d’un puits, c’est pratiquement à vie. Mais dans ce marché, on parvient à prendre des parts. Cela se fait principalement par des alliances et des acquisitions », souligne le dirigeant de Puitbec qui emploie une cinquantaine de personnes avec des places d’affaires à Victoriaville, Saint-Samuel, Shawinigan et Thetford Mines, mais aussi en Abitibi-Témiscamingue où l’entreprise est très présente.

Chaque année, de 4500 à 5000 puits sont forés au Québec. De ce nombre, Groupe Puitbec en fait 500, en moyenne, parfois jusqu’à 600. « Nous sommes le numéro un dans le domaine au Québec depuis plusieurs années », précise Simon Massé.

L’alliance entre ces joueurs du marché de la gestion de l’eau se traduira, estiment-ils, par une intéressante croissance du chiffre d’affaires. « LCR connaîtra une hausse de 30 à 40% de son chiffre d’affaires cette année. On était déjà en augmentation d’environ 15% des ventes annuellement depuis quelques années », signale Pierre-Luc Ramsay. 

L’expansion, dans le domaine, passe par des acquisitions. « L’expansion est quand même limitée du fait qu’il ne se fera pas 15 000 puits l’an prochain. Quand tu en as un, tu n’en as pas besoin d’un deuxième. « Ce sont des parts de marché qu’on va chercher, ce n’est pas le marché qui grandit », observe Simon Massé.

« On grossit notre pointe de tarte », renchérit Pierre-Luc Ramsay tout en notant que le bouche-à-oreille, en ce qui concerne son entreprise, produit son effet.