Loi sur la protection de l’eau : la MRC déçue

VICTORIAVILLE. Déçues par la nouvelle loi sur la protection des sources d’eau potable, les municipalités de la MRC d’Arthabaska le manifesteront… au moyen d’une lettre au gouvernement du Québec.

Par cette lettre, que signeront tous les maires, la MRC d’Arthabaska demandera à Québec d’amender sa loi afin de redonner du pouvoir aux municipalités.

Depuis plusieurs mois, la MRC d’Arthabaska tentait d’adopter un règlement de protection des sources d’eau potable d’éventuels dommages liés à la fracturation pour extraire du gaz de schiste.

Or, non seulement, la cour a débouté la Ville de Gaspé avec son règlement municipal, mais le gouvernement du Québec a adopté une loi qui enlève toute compétence aux municipalités, a indiqué Frédérick Michaud, directeur général de la MRC d’Arthabaska.

Les municipalités sont des gouvernements de proximité et, en ce domaine, ne pourront répondre aux préoccupations de leurs citoyens dans l’actuel cadre juridique, a poursuivi M. Michaud.

Un avis demandé par la MRC l’a dissuadée de poursuivre ses démarches en vue d’adopter un règlement régional. Il n’aurait servi à rien, toujours selon Frédérick Michaud, de s’évertuer à se doter d’un règlement dont on savait à l’avance qu’il serait illégal. On aurait inutilement dépensé l’argent des contribuables.

Autre déception

Une autre décision du gouvernement du Québec, la «réforme Barrette», suscite la déception, du moins celle du maire de Warwick.

Diego Scalzo juge «déplorable» cette réforme qui aura pour effet de faire disparaître le Centre de santé et de services sociaux d’Arthabaska-et-de-L’Érable.

Avec la création d’une seule entité pour diriger l’ensemble des établissements des deux régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie – il a d’ailleurs souligné que ce cas de deux régions en une était unique -, il dit qu’on peut s’attendre à ce que nos établissements soient administrés par des gens qui n’y ont jamais mis les pieds.

M. Scalzo dit que cette réforme de la gouvernance du réseau de la santé se fait sans consultation et va à l’encontre du slogan électoral du gouvernement libéral, lequel évoquait de faire de «vraies affaires… ensemble». Le maire de Warwick s’est contenté de livrer ses commentaires sans demander de résolution au conseil de la MRC.

Plus de services de transport

Bien avant qu’Orléans Express veuille effectuer des coupes dans ses circuits de transport par autobus, à la Conférence régionale des élus (CRÉ) du Centre-du-Québec, on cherchait des moyens de «maximiser» les transports dans la région et entre les régions, a expliqué le préfet, Lionel Fréchette.

Il y a, selon lui, des subventions à aller chercher au ministère des Transports pour offrir plus de services de transport collectif aux citoyens de la région. Par résolution, le conseil des maires de la MRC d’Arthabaska donne son appui à la CRÉ pour trouver de nouvelles solutions.

Rapatriement des agents ruraux

Profitant de la fin du premier pacte rural et du fait qu’elle dispose de plus d’espace dans ses locaux de la rue Notre-Dame Ouest, la MRC rapatriera sous son toit les agents de développement rural. Depuis sept ans, ces agents travaillaient avec l’équipe du Centre local de développement.

Comme, à la MRC, le personnel est syndiqué, il faut d’abord afficher ses postes à l’interne. S’ils ne trouvent pas preneur, ils peuvent s’ouvrir à l’externe. De sorte qu’on ne sait pas si les actuels détenteurs de ces emplois pourront les conserver.

Il est normal, selon le préfet, que les agents de développement rural, payés par la MRC, se retrouvent sous le toit de la MRC.