Leurs pintades attirent l’attention dans la région

Menée par le désir de faire découvrir la pintade dans la région, une famille de Princeville développe depuis le mois de juin des produits faits à partir de cet oiseau. À l’occasion de différents marchés, ils ont su surprendre bien des gens.

Cet oiseau originaire de l’Afrique est encore très peu connu, constate l’un des copropriétaires de l’entreprise La Pintarade, Bruno Guérard. Avec sa conjointe, Chantal Mondor, il travaille avec les pintades depuis 2017. C’est toutefois il y a quelques mois à peine que ce couple de Princeville a commencé à développer des terrines et des saucisses. Dans leur projet, ils peuvent compter sur l’aide de leurs trois enfants et de leurs proches, toujours dans l’idée de faire découvrir la pintade.

«Quand tu parles de la pintade, 70% du monde ne savent même pas c’est quoi. Il y a un intérêt et une curiosité de savoir c’est quoi et ce que tu peux faire avec. On a développé des recettes déjà faites parce que les gens ne savaient pas comment la cuisiner», a expliqué M. Guérard, lors d’une entrevue réalisée durant la première fin de semaine du Marché de Noël Érable Arthabaska.

La Pintarade a commencé à développer ses produits transformés en juin dernier.

Puisqu’ils occupent des emplois à l’extérieur de leur élevage, M. Guérard et Mme Mondor ne consacrent pas tout leur temps à leur projet. Ils n’ont pas non plus voulu précipiter son développement, préférant plutôt se concentrer sur différents marchés lors des derniers mois. Pour l’instant, dans la région, leurs produits se retrouvent notamment au Manoir du lac William à Saint-Ferdinand et au restaurant La Cornemuse à Inverness.

«Quelqu’un qui dirait qu’il se lance là-dedans, ça ne serait pas facile parce qu’on n’en vivrait pas encore. Il faudrait en faire des grosses quantités et on inonderait probablement le marché et l’intérêt serait moins là», croit M. Guérard.

«On est chanceux parce qu’on dans un créneau entre deux marchés, Montréal et Québec. On est dans un coin où il n’y a pas beaucoup de pintades et aussi pas beaucoup de compétition. On a les coudées franches pour faire ce qu’on veut, donc on peut y aller doucement.»

Au moment de commencer la commercialisation en juin dernier, après avoir fait une expérimentation en 2017, l’entreprise possédait un élevage de 800 pintades. S’intéressant aussi aux autres sortes de volailles, elle possède également 300 canards. Pour l’instant, les propriétaires se concentrent uniquement sur ces deux animaux.

Un tout autre défi

Pour M. Guérard, ayant autrefois été producteur laitier, après avoir repris la ferme de ses parents, La Pintarade représente un nouveau défi emballant. Jamais auparavant, il n’avait eu à faire goûter ses produits directement aux gens. Pour lui, il n’est pas non plus question de définir un plan d’affaires bien précis. «On se laisse porter par nos produits. Et ce n’est pas gênant parce qu’on en est bien contents.»

Dans les derniers mois, l’entreprise a été présente lors de plusieurs marchés dans la région.

Le nom de son entreprise, se voulant un jeu de mots avec «Pintade» et «Pétarade», témoigne des sons émis par l’animal. «Si tu ne veux pas de voisin, tu t’achètes une pintade. C’est vraiment très déplaisant. On en avait 80 et c’était assourdissant. Là, on en a 800, donc ça donne une idée.»

Nouveaux exposants

Le Marché de Noël Érable Arthabaska se poursuivra les 1er et 2 décembre, de 9 h 30 à 16 h 30, à la Jardinerie Fortier de Princeville. Par rapport à la dernière fin de semaine, il y aura 14 nouveaux exposants, indique  la coordonnatrice de l’événement, Joanie Roy. Des animations culinaires et artisanales auront lieu lors de ces deux journées.