Les hospitalisations poursuivraient leur baisse progressive, tout en demeurant à un niveau élevé

Les plus récentes projections produites par l’Institut national de santé publique du Québec et le Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval confirment que le pic des cas de COVID-19 aurait été atteint au début janvier 2022 et celui des nouvelles hospitalisations entre le 6 et 12 janvier. 

Le modèle prévoit que les hospitalisations poursuivraient leur diminution progressive dans les prochains jours et les prochaines semaines, tout en demeurant à un niveau élevé.

« Il faut tout de même rester très vigilants, dit Éric Litvak, vice-président aux affaires scientifiques à l’Institut national de santé publique du Québec. Avec l’augmentation des contacts liés au retour en classe et aux assouplissements des mesures sanitaires annoncées le 25 janvier, une remontée des cas, des hospitalisations et des décès en février ne peut être exclue. »

À l’instar des projections précédentes, deux scénarios de contacts sociaux en lien avec les assouplissements des mesures sanitaires ont été modélisés. Le scénario optimiste suppose une augmentation légère des contacts sociaux effectifs à la suite des assouplissements des mesures sanitaires, alors que le scénario pessimiste suppose une augmentation plus élevée des contacts sociaux.

Dans le scénario optimiste, les cas, les hospitalisations et les décès pourraient se stabiliser ou augmenter légèrement après les assouplissements avant de diminuer de nouveau.

Pour ce qui est du scénario pessimiste, les cas, les hospitalisations et les décès pourraient augmenter substantiellement en février pour atteindre des pics sous les pics de janvier dernier.

Ces projections pourraient être plus optimistes s’il s’avérait que moins de personnes sont susceptibles à l’infection par Omicron que ce qu’estime le modèle. Elles seraient plus pessimistes si l’efficacité vaccinale de la 3e dose diminue avec le temps.

« Dans un contexte d’assouplissements graduels des mesures, il est primordial de trouver des moyens pour surveiller l’évolution de la transmission afin d’identifier rapidement, s’il y a lieu, une recrudescence des cas », explique Marc Brisson, directeur du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval. 

L’épidémiologie de la COVID-19 dans le Grand Montréal étant plus homogène, les projections s’y concentrent. Par ailleurs, les constats généraux s’appliquent aux autres régions.