Les citoyens invités à se prononcer sur l’agriculture urbaine

L’intérêt de la Ville de Victoriaville pour l’agriculture urbaine se transpose depuis quelques années en petites et grandes actions. L’aménagement du Jardin des rendez-vous, l’entretien de pots comestibles et l’adhésion aux Incroyables comestibles en témoignent. À présent, la Municipalité souhaite se doter d’un plan d’agriculture urbaine et invite les citoyens à proposer les gestes qui s’y inscriront.

Oui, des fruits et légumes poussent déjà, à la faveur de la belle saison, un peu partout dans les plates-bandes de la ville. Les poulaillers urbains ont aussi fait leur apparition. Or, la réalisation d’un plan d’agriculture urbaine, soutenue financièrement et techniquement par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), impose une vision commune.

Pour ce faire, la Ville a lancé Jardine ta ville!, une consultation publique diffusée au vic.to/agricultureurbaine. Sur cette page Web, les citoyens peuvent émettre leurs opinions sur d’éventuelles activités et soumettre leurs propres vues sur différents thèmes. On peut également y découvrir le portrait-diagnostic dressé par un conseil de concertation composé de représentants de 32 organismes et entreprises de la région. En outre, un kiosque mobile ira à la rencontre de la population lors de différents événements afin de susciter l’intérêt et stimuler la participation.

«Quand on parle d’acceptabilité sociale, les gens qui participent, donnent leurs idées et partagent leurs besoins, ça aide beaucoup», précise le maire de Victoriaville, André Bellavance. Ce projet revêt beaucoup d’importance pour la Municipalité qui mène des actions sous sa bannière Santé urbaine. «Il y a plusieurs bénéfices à l’agriculture urbaine : la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation et le développement durable», a énuméré le premier magistrat.

Réjean Prince, directeur adjoint au MAPAQ, explique que l’élaboration du plan d’agriculture urbaine de Victoriaville recevra une aide financière de 25 000 $ et un accompagnement grâce à la qualité de sa candidature. Elle figure parmi une liste de neuf projets du genre soutenus à l’échelle du Québec dans le cadre de sa stratégie de soutien à l’agriculture urbaine 2016-2019 du gouvernement.

Le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) travaille de concert avec le service de l’environnement de la Ville dans l’élaboration de ce plan. Simon Dugré du CISA rappelle que le centre de recherche aspire toujours à des retombées de ses démarches pour les étudiants et qu’un nouveau profil en agriculture urbaine apparaîtra à la carte des programmes du Cégep dès l’automne. Chaque étape menant à la réalisation de ce plan s’avère fondamentale pour en récolter ultimement les fruits. Les actions retenues devraient être présentées à l’automne. La consultation se conclura le 16 juin.