Les amis d’Elliot : une grande famille qui doit continuer

« Les amis d’Elliot, c’est l’histoire d’un garçon qui vient au monde différent et sans le savoir, il va changer la qualité de vie de plusieurs familles de notre région. Les amis d’Elliot, c’est une grande famille de bénévoles et des gens avec des cœurs plus grands que nature. » Ces paroles, ce sont celles de Pierre Sansoucy, propriétaire de Re/Max Élite de Victoriaville, impliqué avec sa conjointe Julie Bergeron et leurs enfants Emma, Julianna et Ismaï en tant que famille d’honneur de la campagne de la Fondation les amis d’Elliot qui prend fin en novembre.

Avant que leur mandat ne se termine, une idée a germé dans la tête de Pierre Sansoucy : la mise sur pied des Amis à l’infini pour s’assurer que jamais ne s’arrête l’action de la Fondation les amis d’Elliot.

Le concept est simple, expose Pierre Sansoucy appuyé dans son projet par Bruno Fréchette. « Il s’agit d’une sollicitation de 1000 $ par année pendant 5 ans, donc 5000 $ au final. J’approche des gens d’affaires, mais je me dis qu’il y a des gens dans la société, avec une telle formule, qui pourraient contribuer aussi, qui embarqueraient probablement. C’est ces gens-là qu’on souhaite également aller chercher un peu plus pour aider la Fondation les amis d’Elliot », confie-t-il, parce que l’organisme, finalement, touche tout le monde. « La Fondation ce n’est pas seulement pour les enfants un peu différents. Elle contribue notamment pour un million de dollars au projet de rénovation du centre naissance-famille et de l’aile pédiatrique de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska », souligne-t-il. 

Pierre Sansoucy a été touché par la cause dès sa première participation au souper-bénéfice il y a une quinzaine d’années. « Julie et moi, on est arrivés dans la salle et on a dès lors senti une énergie spéciale. C’est magique les activités des amis d’Elliot, tout le monde veut être là, tout le monde se sent bien, exprime-t-il. Plus d’une centaine de bénévoles s’y impliquent chaque année. »

Quand il a accepté la présidence d’honneur, il tenait à ce que sa conjointe et ses enfants y soient pleinement associés. « Ils ont côtoyé Samy et Elliot qui les ont fait beaucoup réfléchir. Ils ont fait grandir mes enfants. C’est pour cette raison qu’il nous a fait extrêmement plaisir de nous impliquer. Et en lançant Les amis à l’infini, cela fera une grande différence pour la Fondation. Il faut qu’elle perdure, qu’elle soit là longtemps, voilà pourquoi on a besoin de votre aide, lance-t-il. Faites partie de la famille des amis d’Elliot et aidez les enfants et les familles. »

Perturbations

Quand la famille Sansoucy a accepté la présidence d’honneur de la campagne, c’était en janvier 2020, deux mois environ avant l’arrivée de la pandémie.

La COVID-19 a empêché, depuis deux ans, la tenue du traditionnel souper. Mais les gens de la Fondation les amis d’Elliot ont fait preuve de créativité et d’imagination en organisant certaines activités virtuelles, dont une soirée de la Saint-Jean et l’activité Snacks et bulles. « À la Fondation, on a continué à supporter les familles, mais il n’y a rien eu en présentiel, signale Jérôme Tardif, le papa d’Elliot et de Samy. Mais ces derniers mois, on a pu tenir le golf en juin et la soirée poutine à la Fromagerie du Presbytère. De plus, l’organisation de Rock la Cauze nous remettra aussi des sous. »

Retour du souper

On s’en souviendra, tout a commencé pour la Fondation les amis d’Elliot par un souper en 2004. « Nous n’étions pas officiellement formés et on avait amassé 25 000 $ que nous avons redistribués à parts égales entre l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska et le Centre de stimulation L’Envol », rappelle Jérôme Tardif.

Cette année, le 12 novembre est la date à retenir. Le retour du souper des amis d’Elliot qu’on ramène à l’Hôtel Le Victorin, après l’avoir tenu pendant plusieurs années au Pavillon Arthabaska. « On revient au Victorin, car on peut accueillir plus de gens, pour que plus de personnes puissent y participer », dit Pierre Sansoucy.

Chaque fois, le souper affiche complet. Mais le déménagement au Victorin permettra de faire passer de 235 à environ 360 le nombre de convives. « Les gens l’attendent ce souper, c’est magique, insiste Pierre Sansoucy. Il se passe de quoi, il y a une énergie spéciale. Les gens sont tous contents d’être là, ils sont vrais, sont de bonne humeur, sont tous là pour la cause et sont fiers d’être là pour ce happening rempli d’émotions », fait-il remarquer.

« On est vraiment reconnu, signale Jérôme Tardif. Des gens de Montréal viennent au souper. Une neurologue, qui suivait mes fils, est venue deux fois au souper. Elle n’en revenait pas de voir l’effet. »  

« Faut le vivre, c’est difficile à décrire », renchérit Pierre Sansoucy.

L’enfant ambassadeur

L’actuelle campagne, qui tire à sa fin, a pu compter comme enfant ambassadeur sur Isaï Lavigne, un adolescent de 13 ans de Princeville, atteint d’une anomalie du chromosome 1 avec syndrome de Poland et maladie de Crohn.  

Une émouvante vidéo a été produite par Rouge Tomate dans laquelle témoignent les membres de sa famille, dont sa mère, des amis, des intervenantes de La Myriade. « C’est de vivre une minute, cinq minutes à la fois, une heure à la fois, de prendre le temps d’accepter ce qui nous arrive, ce qui arrive à notre enfant et de dire demain ça va juste être plus beau », exprime la maman Marie-Pier Fleury, toute reconnaissante envers les gens autour. « Quand ça ne va pas bien, dit-elle, c’est à eux autres que je pense, c’est aux sourires des gens et aux petites tapes sur l’épaule que tout le monde me donne. J’ai le goût de dire merci la vie, merci de me faire vivre tout ce que je vis là. Isaï a besoin de vous, merci de faire un don. »

Un mouvement régional

« Les amis d’Elliot, c’est un mouvement régional, c’est notre cause ici, notre cause santé. Tout le monde se l’approprie », observe Pierre Sansoucy, citant l’exemple de deux enfants, deux jeunes filles qui ont ramassé 1200 $ en vendant de la limonade.

Des initiatives émergent de partout, comme celle des Germaine, ces filles qui organisent un tournoi de golf.

Autre exemple, cet été, la Fondation a défrayé les 15 000 $ nécessaires pour que des éducatrices spécialisées accompagnent une douzaine d’enfants différents au camp de jour Le boisé. Pour donner au suivant, elles ont organisé une activité et remis 2000 $ aux amis d’Elliot.

Il arrive même que des entreprises de l’extérieur, de Montréal notamment, contribuent même si 100% de l’argent amassé est distribué aux organismes et aux familles des MRC d’Arthabaska et de L’Érable.

Du bénévolat à 100%

La Fondation les amis d’Elliot fonctionne grâce au bénévolat. Personne n’y travaille avec rémunération.

En plus d’un conseil d’administration, deux comités ont été formés, l’un pour le répit des familles et l’autre visant l’adaptation des résidences et des véhicules. Ces comités permettent une action rapide. « Les comités communiquent entre eux, s’il y a une demande, on y répond dans un délai de 24 heures », fait savoir Jérôme Tardif, rappelant que la Fondation verse annuellement entre 150 000 $ et 200 000 $ en soutien aux organismes et en aide directe aux familles.

Cela exclut les projets majeurs, comme la modernisation de la pédiatrie et du centre naissance-famille qui doit se mettre en branle sous peu. « On tient à ce que ce soit wow! Comme on l’a fait en 2015 avec la clinique pédiatrique. On n’en veut pas de murs blancs, affirme Jérôme Tardif. On veut faire en sorte que l’expérience de l’enfant à l’hôpital ne soit pas négative. »

« Un tel projet touche tout le monde, à un moment donné, tous vont l’utiliser le centre naissance-famille. C’est notre monde et on est une grande famille dans la région. Les gens répondent aux activités de financement et sont très généreux », fait valoir Pierre Sansoucy.

Pour participer au souper au coût de 245 $ par personne, pour donner aux Amis à l’infini ou les familles qui souhaitent adresser une demande d’aide, il suffit de se manifester à l’adresse info@lesamisdelliot.com.