Les 100 premiers jours du nouveau maire Antoine Tardif

Élu sans opposition le 1er octobre, Antoine Tardif a été assermenté quatre jours plus tard, le 5 octobre, à titre de nouveau maire de la Ville de Victoriaville. 

Voilà maintenant 100 jours qu’il occupe ce poste. « Les premiers trois mois ont été très actifs et les prochains le seront tout autant », confie-t-il en entrevue avec le www.lanouvelle.net.

Ses premiers pas en tant que premier magistrat correspondent à la campagne qu’il a menée. « Je n’en suis pas peu fier de mes 100 premiers jours parce qu’à l’image de ma campagne électorale, une campagne active et en action au cours de laquelle je disais qu’on voulait se mettre en marche, j’ai le sentiment que c’est ce qu’on a fait justement », souligne-t-il.

Le maire Tardif a profité du mois d’octobre, son premier mois, pour multiplier les rencontres. Il a rencontré les employés de la Ville, les députés, les organismes partenaires, notamment. « J’ai pu prendre connaissance des différents dossiers pour qu’une fois le nouveau conseil municipal formé, on puisse déjà se mettre en marche sans perdre de temps », note-t-il.

Dès novembre, à la première séance du  nouveau conseil, on a confirmé les nominations des représentants au sein des différents comités. 

On se souviendra aussi de la nomination de la conseillère Caroline Pilon comme mairesse suppléante permanente, une première à Victoriaville. « C’est quelqu’un qui siège au conseil depuis plusieurs mandats et qui me permet d’avoir une connaissance plus approfondie de tout ce qui s’est déjà fait en plus de nous aider pour la suite des choses », signale Antoine Tardif.

Puis surviennent les changements importants dans l’administration municipale avec l’arrivée de Me Yves Arcand comme nouveau directeur général et de Maxime Hébert-Tardif nommé directeur général adjoint. « Je suis extrêmement fier d’avoir à mes côtés deux Victoriavillois qui ont de l’expérience municipale pour nous aider à bâtir les prochaines années », commente le maire.

Antoine Tardif a aussi été nommé à la vice-présidence de la Table des MRC du Centre-du-Québec. « Cela me permettra de travailler des dossiers importants pour la Ville et toute la région, le recrutement de la main-d’œuvre, par exemple, et la distinction de notre région vis-à-vis les autres. Des enjeux sur lesquels je pourrai travailler avec mes homologues. C’est important aussi pour moi que la région soit forte », exprime-t-il.

Le maire de Victoriaville se réjouit également de l’adoption du budget 2022 avec un gel des taux de taxation. « Dans le contexte actuel avec la pandémie, l’incertitude par rapport au retour au travail, il m’apparaissait responsable d’aller en ce sens. C’était la chose à faire d’éliminer tout stress en lien avec la taxation », estime-t-il.

Le premier magistrat ne peut non plus passer sous silence l’ouverture du poste à la direction générale de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) laissé vacant par Vincent Guay nommé directeur général de la Cité de l’innovation circulaire, le Terreau. « Notre corporation de développement économique revêt une importance capitale dans tout le processus de relance économique post- Covid, de distinction de notre ville, de notre MRC au chapitre notamment du tourisme, de l’attraction, de la mise en valeur de nos principaux attraits. »

C’est en janvier que s’est enclenchée la démarche pour combler le poste.

Par ailleurs, les élus victoriavillois se rencontreront vers la fin du mois pour une réunion de planification stratégique afin de dicter les actions du mandat. « On a profité des trois premiers mois pour prendre place. Maintenant, on devra définir ensemble nos axes d’intervention pour les quatre prochaines années. On a hâte de s’asseoir ensemble, de prendre le temps de rêver notre ville et ensuite de mettre en place notre agenda pour les quatre prochaines années », observe-t-il.

La question de l’environnement et du développement durable préoccupe grandement le maire de Victoriaville qui, d’ailleurs, a déjà sollicité la Corporation de développement durable pour l’organisation d’une table de concertation environnementale qui aura pour mission d’identifier ce que sera le prochain grand coup au niveau de l’environnement. « Oui, on a déjà plusieurs belles mesures en place à différents niveaux, mais nous voulons réfléchir de façon stratégique à notre prochain grand coup environnemental qui nous permettra comme ville de nous démarquer à l’échelle provinciale », fait-il valoir.

Comme il l’avait soulevé durant sa campagne, le maire Tardif entend faire passer la Ville du stade du berceau de développement durable à celui de leader. « Pour y arriver, cela ne se fait pas seul. Il existe, sur le territoire, une panoplie d’organismes et d’institutions qui travaillent à différentes offres en développement durable. Le but, c’est d’asseoir tout le monde ensemble et de voir sur quels aspects on peut miser et qui nous permettraient de nous distinguer comme ville et comme région », mentionne-t-il.

En plus de cette volonté de voir Victoriaville devenir leader en développement durable, Antoine Tardif entend faire en sorte que sa municipalité se distingue au chapitre du développement économique. « On aura une opportunité en or avec la période postpandémique qui viendra. Il y a des occasions à saisir pour une ville comme Victoriaville en matière de rétention du personnel et d’attraction de gens provenant des grands centres. On est une ville active et en santé, c’est clair que je veux poursuivre dans cette direction. »

L’arrivée éventuelle d’une nouvelle direction générale à la CDEVR amènera aussi, selon lui, une nouvelle analyse de l’offre de services en tenant compte de la pandémie et les actions post-Covid à privilégier.

En action rapidement

Sitôt investi de ses nouvelles fonctions, le maire a rapidement agi, avec son conseil, pour faciliter l’implantation sur son territoire de services de garde. D’heureuses nouvelles, à cet effet, viendront sous peu. « On devrait annoncer près de 80 ou 100 nouvelles places en début d’année. Et au cours de 2022, jusqu’à 300 nouvelles places pourraient s’ajouter. C’est vraiment important pour contribuer à enlever du stress aux jeunes familles qui peinent à trouver une place », confie-t-il. 

Les élus ont aussi à cœur le développement du centre-ville. À cette fin, justement, la Ville dispose d’une contribution gouvernementale de 800 000 $ obtenue pour la dynamisation du centre-ville. En début d’année, le conseil municipal fera connaître ses intentions. « On a jusqu’au 30 janvier pour travailler avec le ministère de l’Économie sur ce qu’on souhaiterait réaliser. Ensuite, le tout devra être approuvé avant les annonces. Ce dossier, assure le maire Tardif, fait l’unanimité. Un dossier sur lequel on veut se positionner rapidement. »

Un maire accessible

Antoine Tardif dit vouloir être un maire actif, accessible et près des gens. « Je veux m’assurer ainsi que nos décisions soient en symbiose avec les préoccupations des citoyens. À ce titre, j’ai l’impression qu’au cours des trois derniers mois, on a répondu à l’appel. Et je compte bien poursuivre en ce sens au cours de l’année 2022. » Le fait d’être près des gens, explique-t-il, permet de déceler plus rapidement certaines problématiques qui émergent et d’agir avant qu’elles s’amplifient. 

Au sujet de son équipe, des élus qui l’entourent, tout se passe bien, fait-il savoir. « Il faut dire aussi que mon expérience passée comme maire de Daveluyville m’a beaucoup aidé dans mes 100 premiers jours. Je connaissais déjà le fonctionnement municipal et régional », signale-t-il.

Bref, les 100 premiers jours ont passé à une vitesse fulgurante. « Je ne ressens même pas de fatigue en ce moment, confie-t-il. J’ai vraiment l’impression d’être dans mon élément et que nous sommes à mettre en place des bases solides pour le développement de la ville au cours des prochaines années. » 

Jusqu’ici, le nouveau maire récolte de bons commentaires. « À l’image de ma campagne qui fut positive et très encourageante, je ressens le même appui de la population depuis mon arrivée en poste. Je vais toucher du bois, mais à ce jour, je n’ai pas fait face à une opposition forte ou de critiques. »

Reste que le maire Tardif se dit bien prêt à faire face à la musique. « Il est certain qu’on ne peut plaire à tous. On ne peut pas être continuellement en mode consultation. On a des décisions à prendre », conclut-il.