L’Écoparc industriel mène la CDEVR à deux prestigieux prix

VICTORIAVILLE. La Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) et sa conseillère en développement durable, Jacinthe Roy, ont récemment mérité les honneurs des deux principaux prix décernés à l’occasion du 55e congrès annuel de l’Association des professionnels en développement économique du Québec (APDEQ) tenu à Trois-Rivières.

La CDEVR et Jacinthe Roy se sont démarquées dans les deux catégories regroupant chacune quatre dossiers.

La CDEVR a obtenu le prestigieux prix Précurseur en développement économique pour son projet Écoparc industriel, un prix qui célèbre le savoir-faire, les réalisations innovatrices et la vision d’un organisme ou d’un professionnel en développement économique.

L’APDEQ a souligné le concept «nettement innovateur» du projet, l’impact prévisible sur les entreprises de l’Écoparc, mais aussi sur les pratiques d’affaires des entreprises hors du parc, sur la ville et sur la communauté en général.

«La CDEVR a osé, a pris un risque en transformant une menace en une opportunité et en créant un environnement exceptionnel, à la couleur de la nouvelle génération d’entrepreneurs», a fait valoir l’APDEQ.

Jacinthe Roy, pour sa part, a hérité du prix Relève en développement économique pour la «Démarche d2», un service d’accompagnement personnalisé en développement durable qu’elle a développé pour soutenir les entreprises du secteur industriel dans l’adoption de pratiques d’affaires responsables, économiquement prospères, soucieuses de l’environnement et du bien-être de la collectivité.

En lui remettant le prix, l’APDEQ, qui regroupe plus de 680 membres de toutes les régions du Québec, a dit de Mme Roy qu’«elle est au coeur d’un projet qui s’inscrit parfaitement dans le contexte devenu propre à Victoriaville, celui du développement durable, et novateur par rapport à l’économie mondiale».

«C’est bien plaisant de faire rayonner Victoriaville avec des projets comme celui-là, commente-t-elle. La reconnaissance vient nous dire que nous ne sommes pas dans le champ, que nous avons bien développé le projet. Mais il fallait un maire et des élus ayant une vision à moyen et long terme. On a des gens qui y ont cru.»

La démarche d’accompagnement développée par Jacinthe Roy s’adresse pour le moment aux entreprises de Victoriaville. Les entrepreneurs qui s’implantent dans l’Écoparc doivent suivre la Démarche d2 qui s’adresse aussi aux autres entreprises en dehors de l’Écoparc industriel. Cinq entreprises y ont adhéré en plus de celle qui achève son implantation dans l’Écoparc.

La démarche pourrait éventuellement s’étendre à toute la MRC d’Arthabaska.

De son côté, le commissaire industriel Richard Croteau accepte les honneurs reçus «comme une belle tape dans le dos pour la région au complet».

Il prend bien soin de souligner que le prix Précurseur en développement économique résulte d’un travail d’équipe alors que celui de la relève ne concerne que sa collègue Jacinthe Roy. «Un prix qui souligne son accomplissement», note-t-il.

Le prix Précurseur, obtenu pour le projet d’Écoparc industriel, revêt son importance. «Il amène une visibilité. On commence à être reconnu un peu partout dans le monde. C’est plaisant de l’être chez soi également. C’est important parce que le projet a impliqué tellement de gens, de partenaires. Tellement de gens ont cru à ce projet mis en place il y a un an», mentionne M. Croteau.

Le projet victoriavillois a de quoi attirer l’attention. «Il s’agit de l’un des premiers au Québec. Par la reconnaissance obtenue, on constate qu’il porte fruit et que nous avons mis en place quelque chose qui fait du sens», observe Jacinthe Roy.

«Ce qui est beaucoup ressorti au gala, précise Chantale Marchand, responsable des communications à la CDEVR, c’est le caractère innovateur. On se faisait dire, Victoriaville, vous êtes toujours dans les premiers.»

«D’autres villes, renchérit Richard Croteau, veulent nous copier et mettre de l’avant de tels projets. Mais le premier écoparc industriel n’aurait pu être implanté n’importe où.»

Le commissaire industriel fait valoir que le prix Précurseur appartient à tous, au milieu, à sa mentalité aussi. «Il est attribuable à cette vision du développement durable qui peut être rentable et offrir de beaux emplois», souligne-t-il.