Le tapis rouge pour sœur Angèle… et les amateurs de canneberges

SAINT-LOUIS-DE-BLANDFORD. Tous les invités au lancement de Canneberge en fête ont en quelque sorte déroulé le tapis rouge pour la présidente d’honneur sœur Angèle… qui n’était toutefois pas présente. Elle le sera, en chair et en os, en sourires et en rires toute journée du samedi 4 octobre pour cuisiner le petit fruit rouge.

C’était ainsi jour de lancement de la 18e fête à se dérouler à Saint-Louis-de-Blandford, à la fois «capitale» et berceau de la canneberge. Lancement de la fête, ouverture du Centre d’interprétation de la canneberge (CIC) et première journée de récolte.

Ouvert au public pour ces trois prochaines fins de semaine incluant les deux premières d’octobre de la Balade gourmande (incluant le jour de l’Action de grâce, le 13 octobre) le Centre d’interprétation – installé au Centre récréatif Bieler – devient un pôle d’attraction pour les amateurs de canneberges, fraîches ou transformées.

Et parce qu’on a bonifié l’activité d’ateliers culinaires, avec sœur Angèle et les Fermières, de conférences sur l’alimentation avec des étudiantes en diététique, le Centre s’est doté d’une cuisine… et d’un fourneau pour la boulange.

Et c’est derrière le comptoir de cette vaste cuisine qu’on a dévoilé tous les détails de la programmation de Canneberge en fête.

La coordonnatrice du CIC, Isabelle Le Duc, a expliqué que c’est du «salon» que l’on peut prendre la clé des champs pour visiter une des sept entreprises s’ouvrant au public, s’élancer, pour 5 kilomètres, dans le sentier de la ferme Bieler, émaillé de panneaux d’interprétation.

On pourrait se contenter de rester au Centre et visiter les divers stands présentant l’atoca sous toutes ses formes, séchée ou transformée en gelée, jus, tartinade, etc. Avec Hubert Guillemette sous les traits et les tresses de l’Iroquois Ubaka, on se rappellera qu’au Québec le petit fruit poussait à l’état sauvage… les Amérindiens en connaissant déjà le goût et les vertus.

Deuxième au monde?

Invité à prendre la parole en l’absence du président de l’Association des producteurs de canneberges du Québec, Marc Bieler, un pionnier dans le domaine, a rappelé qu’ils n’étaient que deux en 1984 à cultiver ce «magnifique petit fruit». «Nous sommes aujourd’hui 85 producteurs. Et les trois quarts de notre production sont transformés ici au Québec. C’est unique!», a dit M. Bieler.

Avec les 500 nouveaux acres qui se sont ajoutés aux 7500 acres cultivés – entre 85% et 90% du volume pousse en sol centricois – le Québec est en voie de devenir la deuxième «région» productrice la plus importante au monde, après le Wisconsin. On s’attend à une bonne récolte cette année, quelque chose comme 200 millions de livres.

M. Bieler a ajouté que produire était une chose, vendre la canneberge en était une autre, le plus gros défi en fait. Le marché québécois ne suffit pas à absorber tout ce qui se produit ici. «Il faut faire valoir et promouvoir à l’étranger ce produit magnifique.» Le producteur a conclu en félicitant l’organisation de Canneberge en fête d’avoir invité sœur Angèle pour faire la promotion du fruit santé.

Le maire de Saint-Louis-de-Blandford, Gilles Marchand, a dit à quel point la Municipalité était fière d’abriter Canneberge en fête, l’activité, comme le vin, devenant meilleure en vieillissant.

Pour des informations sur la programmation détaillée de l’activité, pour des visites guidées, on se rend sur le site Web (www.canneberge.qc.ca) ou on compose le numéro 819 364-5112.