Le SEECV souligne la fin des contrats de travail

Le Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Cégep de Victoriaville (SEECV), suivant les recommandations de son Conseil Syndical du 10 mars dernier, a décidé de souligner la fin des contrats de travail de la fonction publique en rassemblant la communauté collégiale à l’occasion d’un dîner hot-dogs aujourd’hui (29 mars). 

De fait, vendredi le 31 mars, les 420 000 travailleuses et travailleurs du Front Commun seront sans contrat de travail. Bien que les vis-à-vis patronaux se disent pressés de négocier afin de préparer dès maintenant la rentrée 2023, rappelons que ceux-ci n’ont prévu que deux demi-journées de négociation aux deux semaines avec les représentantes et représentants de l’Alliance des Syndicats des Professeures et des Professeurs de Cégep (ASPPC) alors que ces derniers sont obtenu un mandat clair de la part des 61 syndicats des cégeps qu’ils représentent. 

Les priorités syndicales

Dans le contexte où la dernière ronde de négociations s’est déroulée en pleine crise sanitaire, plusieurs demandes syndicales n’ont pas eu écho à la table de négociations. Des avancées considérables ont pu être faites pour les enseignantes et enseignants les plus précaires du réseau collégial, c’est-à-dire celles et ceux qui oeuvrent dans les services de formation continue, mais très peu de gains ont concerné les conditions de travail des enseignantes et enseignants du secteur régulier. 

Le personnel enseignant syndiqué a donc cru bon de reprendre plusieurs des objectifs qui n’ont pu être atteints lors de la ronde de négociations de 2020. Les syndicats demandent notamment à la partie patronale de baliser le déploiement de l’enseignement à distance (EAD) et de mieux outiller les enseignantes et enseignants qui œuvrent en ligne. En effet, malgré qu’il soit évident que l’enseignement à distance a des effets délétères sur la persévérance scolaire et sur la réussite des étudiantes et étudiants au collégial, le gouvernement du Québec semble toujours préconiser le développement tous azimuts de ce mode d’enseignement, parfois même au détriment de programmes collégiaux du secteur régulier. 

Les syndicats demandent aussi d’améliorer la sécurité d’emploi et les conditions de travail à l’embauche du nouveau personnel enseignant, car il est de plus en plus difficile de retenir les personnes embauchées pour enseigner à cause du salaire peu attractif des premiers échelons et de la charge de travail importante qui leur est imposée, notamment à cause des nombreuses préparations de cours différents et des groupes nombreux d’étudiantes et d’étudiants qui ont de plus en plus besoin d’encadrement individuel de leur part. 

Profil du SEECV-CSQ

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Victoriaville, fondé en 1970 et affilié à la FEC et à la CSQ, compte près de 200 membres qui enseignent au secteur régulier, à la formation continue ou sur mesure, tant au Cégep de Victoriaville qu’à l’Institut National d’Agriculture Biologique (INAB) son École nationale du meuble et de l’ébénisterie (ENME) de Victoriaville et de Montréal.