Le personnel de soutien du CSSBF veut sa part du gâteau

« Sans le personnel de soutien scolaire, qu’est-ce qui arrive? Eh bien, l’école prend le bord », déclare Karine Bolduc, alors qu’une délégation de membres du syndicat sont allés présenter leurs revendications syndicales à la direction adjointe des ressources humaines pour la négociation du secteur public qui s’amorce. Le Syndicat du soutien scolaire des Bois-Francs est membre du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente le plus grand nombre d’employés de soutien scolaire au Québec. 

« Que ferait le réseau scolaire sans nous? Ça irait très mal. Ça va déjà très mal, en fait. Pourtant, le caractère essentiel de notre travail est loin d’être reconnu à sa juste valeur. Les médias en parlent beaucoup ces derniers mois, la pénurie de personnel dans les établissements scolaires est grave. Et c’est loin de se limiter à une pénurie d’enseignants. Le personnel de soutien quitte en grand nombre, car les conditions sont trop difficiles, de sorte qu’il est aussi difficile d’attirer de nouvelles personnes. Ici, au Centre de services scolaire des Bois-Francs, les gens démissionnent, car les conditions de travail ne font que se détériorer. Les salaires ne sont pas ajustés à la juste valeur du travail des employés. La violence faite par les élèves auprès du personnel est en augmentation. Ça doit cesser. En ces jours d’Halloween, notre message à notre direction est : on veut plus que des bonbons, on veut une bonne convention », poursuit Karine Bolduc. 

« Des problèmes, il y en a. Le ratio élèves/éducatrices dans les services de garde est de moins en moins respecté. Les actes de violence envers le personnel sont en augmentation. La précarité est une réalité pour une grande partie d’entre nous. Et il y a tellement d’autres problèmes qui compliquent grandement le travail du personnel en place, quand ils ne les font pas carrément quitter le réseau. Nous avons à coeur notre travail et nous voulons contribuer à améliorer le réseau dans lequel nous travaillons. C’est pourquoi, dans le cadre de cette négociation, nous avons présenté 82 revendications à nos employeurs pour régler les problèmes. Ces 82 revendications sont 82 solutions. C’est ce que les membres du Syndicat du soutien scolaire des Bois-Francs sont allés présenter à leur direction », explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. 

« Le message que nous envoyons à nos directions est que cette négociation doit impérativement améliorer nos conditions de travail afin d’attirer et de retenir le personnel de soutien scolaire. En contexte d’inflation et de pénurie de main-d’oeuvre aussi grandes, c’est la seule solution », termine Karine Bolduc.