Le Parti vert représenté dans Arthabaska

Quelques heures avant la fermeture du bureau du directeur du scrutin, le 15 septembre dernier, Jean-Charles Pelland a déposé sa candidature. Grâce à ce geste, ceux pour qui l’environnement devrait prévaloir dans toute décision politique pourront cocher la case du Parti vert.

Le chercheur postdoctoral en philosophie, qui partage son temps entre Montréal et le Lac Nicolet, tenait à pouvoir voter pour un parti qui fait de l’environnement sa mission principale. Alors qu’il se renseigne pour s’engager comme bénévole auprès du représentant régional du Parti vert, il apprend l’absence de candidat dans Arthabaska. «J’ai contacté le parti pour connaître la situation, puis j’ai envoyé mon CV», raconte Jean-Charles Pelland. Voilà pourquoi il apparait à moins de deux semaines du scrutin dans la course.

L’urgence d’agir en matière d’environnement et l’évacuation quasi complète du sujet dans la campagne provinciale le forcent à croire qu’il faut ramener le débat autour de cette question. Pour ce faire, il devait «s’assurer qu’au moins on puisse voter pour le Parti vert dans Arthabaska et que les gens qui pensent que l’environnement est une priorité fassent entendre leur voix».

Autant au fédéral qu’au provincial, M. Pelland observe avec déception des politiciens et des partis qui font abstraction de l’expertise scientifique. «Avec le Parti vert, je vois une volonté de prendre les mesures nécessaires pour respecter l’opinion scientifique sur la réalité environnementale», plaide-t-il.

Il croit aussi qu’il faut briser le mythe de l’inadéquation entre économie et environnement. «Au contraire, si l’on pense à l’électrification du transport et au transport en commun gratuit dans les petites villes, on parle aussi de stimuler l’économie par la création d’emploi», constate le candidat.

Campagne

En recueillant les signatures nécessaires à sa candidature, il a eu l’occasion de rencontrer quelques citoyens, mais il souhaite propager davantage l’annonce de sa présence dans la course. Il prévoit venir rencontrer les électeurs dans les lieux publics, à Victoriaville notamment, et informer les gens sur les médias sociaux.

Étant donné son apparition tardive, il n’a pas été admis dans certains débats qui se déroulaient récemment, puisque ceux-ci étaient d’ores et déjà organisés. Si d’autres événements se présentent où il pourrait discuter de la campagne avec la population, il souhaite s’y rendre.

Pour ce qui est de ficher des pancartes ici et là pour se faire connaître, il sous-pèse la question. «Je veux que les gens découvrent l’option du parti, mais est-ce optimal, point de vue environnement?» Il pense que quelques panneaux, installés dans des endroits stratégiques, pourraient faire l’affaire. «Si je peux trouver d’autres façons de faire, ça serait encore mieux», soutient-il.

Il songe aussi à louer un bureau au centre-ville de Victo dans le but d’y recevoir les citoyens avant le 1er octobre. Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait toujours pas trouvé le local idéal. Il attend quelques directives de son parti afin de poser les gestes qui seront payants politiquement. Ceux qui aimeraient le joindre peuvent le faire en écrivant à info@pvq.qc.ca.