Le maire Rayes invite les jeunes à persévérer

VICTORIAVILLE. Le maire de Victoriaville, Alain Rayes, a pris la parole, vendredi matin, devant les enfants de la première à la sixième année de l’école Saint-Gabriel-Lalemant. Le maire Rayes a entretenu son jeune auditoire sur l’importance de persévérer, tant au niveau scolaire que dans le domaine des saines habitudes de vie.

Le maire de Victoriaville avait été invité par la direction de l’école Saint-Gabriel-Lalemant qui célèbre, cette année, ses 60 ans d’existence.

L’école accueille cette année quelque 275 élèves répartis en 12 classes, de la maternelle jusqu’à la 6e année.

Le personnel de l’établissement se compose de plus d’une vingtaine d’enseignants.

La directrice de l’école, Chantal Primeau, a d’abord présenté l’invité aux jeunes élèves, précisant qu’avant sa première élection à la mairie de Victoriaville en 2009, Alain Rayes a occupé les fonctions d’enseignant de mathématiques et de directeur d’école.

D’entrée de jeu, Alain Rayes a confié aux enfants que ses parents insistaient sur l’importance de l’éducation. «Même je trouvais difficile certains matins d’aller à l’école, mes parents faisaient valoir l’importance d’étudier, de donner le maximum pour réussir, pour obtenir un bon travail», a-t-il souligné.

Exposant brièvement son parcours scolaire, du primaire aux écoles Le tandem et Le boisé qu’il a fréquenté en passant par le cégep de Victoriaville jusqu’à l’université qui l’a mené à des postes d’enseignant de mathématiques, de sciences et de directeur d’école tant primaire que secondaire, Alain Rayes a ensuite abordé sa venue à la mairie.

À l’observation d’un enfant signalant que la Ville prenait l’argent des parents, le maire Rayes a reconnu effectivement que la Municipalité utilisait les revenus de taxes (l’argent des parents) pour investir dans différentes infrastructures, par exemple, dans les modules de jeux, les parcs, les rues, la salle de spectacle…

«Moi, en tant que maire, je souhaite la mise en place de toutes sortes de choses pour que vous ayez une meilleure qualité de vie», a-t-il dit.

De plus, la transmission de saines habitudes de vie constitue, pour lui, une importante préoccupation.

Ce qui l’a amené à traiter de ses débuts comme «athlète». C’était en 2011. La rencontre avec l’illustre Pierre Lavoie a constitué le point de départ. «Mes occupations comme maire m’amenaient à manger souvent au restaurant, la plupart du temps de la restauration rapide (fast food). En manger trop souvent, ce n’est pas bon pour la santé, a-t-il signalé. Et je ne bougeais presque plus.»

Sa rencontre avec Pierre Lavoie a été déterminante, lui qui promeut l’importance de l’activité physique sur la santé. «J’ai alors décidé de me prendre en main, de donner l’exemple. Il est possible de faire du sport et de persévérer. Dès janvier 2012, j’ai acheté trois paires de souliers. Pourquoi trois? Je ne sais pas trop», a-t-il confié.

Alain Rayes s’est alors mis à la course à pied avec sa conjointe Catherine.

Son premier parcours de trois kilomètres l’a complètement vidé, a-t-il raconté. Puis, à 40 ans, il décide de courir son premier marathon qui exige un entraînement de six mois à un an. «Ce premier marathon a été le moment le plus dur de ma vie. Au 35e kilomètre, je voyais noir, je n’entendais plus rien. J’étais inconscient de ce qui se passait», a-t-il relaté.

Encouragé par sa femme et un de ses amis, le maire Rayes a persévéré pour réussir à compléter son premier marathon avec un temps de 3 h 55. «À la fin, je me suis écrasé. J’ai pris toute mon énergie pour arriver jusqu’au bout.»

Après la course, le maire de Victoriaville a ajouté le vélo à ses expériences, décidant alors de faire le Défi Pierre Lavoie.

Son dernier grand défi, Alain Rayes l’a réalisé il y a environ trois semaines aux États-Unis en effectuant un demi «Ironman», une épreuve de 1,9 km de natation, de 90 km de vélo et de 21,1 km de course à pied.

Il a terminé l’épreuve en 5 h 30 en levant les bras au ciel, comme le montre une photo qu’il a présentée aux élèves. «Quand on a persévéré jusqu’au bout, on ressent une immense satisfaction personnelle. J’ai crié fort tellement j’étais fier de moi, fier d’avoir relevé ce défi», a-t-il noté, rappelant qu’il peinait, il y a trois ans, à franchir une distance de trois kilomètres, qu’il a commencé le vélo il y a deux ans et demi et qu’il a commencé à nager il y a un an à peine.

«Quand on persévère, malgré les difficultés, on vit une fierté à la fin et on donne l’exemple à d’autres de continuer. La persévérance vaut aussi à l’école et dans d’autres domaines. À l’école, la persévérance conduit à de meilleurs résultats et à l’accès aux emplois qu’on veut», a fait valoir le maire Rayes qui se sert aussi des médailles reçues lors du Défi Pierre Lavoie et du marathon comme source de motivation.

«J’en conserve une dans ma voiture. Dans les moments plus difficiles, elle me rappelle l’importance de persévérer et d’aller plus loin», a-t-il mentionné tout en révélant, à l’auditoire, son prochain rêve, celui d’effectuer un Ironman. «C’est la plus difficile épreuve au monde. J’espère pouvoir le faire d’ici deux ou trois ans, si mon corps me le permet. Je veux persévérer assez pour le faire une fois», a-t-il signalé.

Quelques questions

Le maire de Victoriaville, à la fin de sa présentation, a pris le temps de répondre à quelques questions des enfants.

L’un des enfants lui a demandé sans détour s’il était riche. Avec philosophie, il a répondu qu’il était «millionnaire». «J’ai trois millions, mes trois enfants qui valent beaucoup, j’ai trois enfants extraordinaires», a-t-il confié.

À une autre question, Alain Rayes a montré le fait de surmonter ses peurs faisait aussi partie de la persévérance. Il l’a expliqué par une anecdote, soulignant sa peur des poissons dans un lac.

«Quand j’étais au lac William à Saint-Ferdinand pour me pratiquer, j’ai demeuré 10 minutes sur le bateau avant de sauter à l’eau en raison de ma phobie des poissons. Mais il faut persévérer et passer à travers ses peurs», a-t-il conclu, invitant ainsi les jeunes à persévérer tant à l’école que dans les sports pour maintenir de saines habitudes de vie.