Le Club Richelieu, toujours bien vivant après 70 ans!

Alors que tous les clubs sociaux, ou presque tous, ont disparu à Victoriaville, le Club Richelieu, lui, demeure actif et bien vivant, même après sept décennies.

L’organisme, fondé en 1952, célèbre donc ses 70 ans cette année. Mais, malgré cette longévité, le club demeure généralement méconnu dans la population. Ses dirigeants souhaitent se faire connaître davantage et jouir d’une plus grande visibilité afin de poursuivre leur louable mission.

« Le Club Richelieu a trois objectifs, dont le plus important, l’aide à l’enfance dans le besoin. On supporte financièrement les projets touchant les enfants, ce qui leur permet de s’épanouir ou de régler un problème, que ce soit dans le domaine de la santé ou dans le volet sportif, par exemple », indique le président Dominique Bernier.

Afin justement de contribuer financièrement à différents projets, le Club Richelieu de Victoriaville tient annuellement une grande activité Bière, vins et fromages. La prochaine édition se déroulera le 27 janvier.

Au printemps, les membres Richelieu ont profité du souper du maire Antoine Tardif pour solliciter les convives et leur offrir, en échange de dons, des bières de microbrasserie, ce qui a permis d’amasser 45 800 $. Le club reprend l’initiative cette année.

Bon an, mal an, l’organisme remet dans le milieu entre 15 000 $ et 20 000 $.

Les membres Richelieu organisent également une fête de Noël à l’intention des familles dans le besoin. « Ce n’est pas une activité de financement, mais un repas de Noël pour des familles défavorisées. On sert le repas, on achète des cadeaux pour les enfants. On organise vraiment une fête de Noël », précise le président.

Les membres Richelieu ont véritablement le cœur sur la main. Les trois spectacles présentés bénévolement par le magicien Richard Picard, membre du club, en sont une démonstration éloquente. 

La pandémie semble avoir influencé le nombre de demandes d’aide adressées au Club Richlieu. « On a reçu très peu de demandes. D’où notre intention de nous faire connaître davantage, car on a de l’argent pour aider des gens qui rejoignent notre mission, assure Dominique Bernier. On est peu connu. Les gens n’ont pas le réflexe de se tourner vers nous pour obtenir de l’aide. L’argent qu’on génère, ce n’est pas à nous. On veut le donner, c’est pour aider. »

À propos du Club Richelieu

Le Club Richelieu de Victoriaville regroupe 21 membres. Dominique Bernier en assume la présidence, secondé par la vice-présidente Sonia Martin, la trésorière Renée Aubin, le secrétaire Antoine Cantin et les administrateurs Audrey Laferrière, David Pellerin, Jean-François Leduc et Philippe Bourgeois.

En plus de l’aide à l’enfance comme priorité, les membres Richelieu ont d’autres objectifs, comme le développement du membre. « Celui qui, par exemple, a fait preuve de richesse, a changé de voiture, a déménagé ou est allé en vacances, on va le taquiner et lui imposer une amende, expose le président Bernier. Si tu as les moyens d’aller dans le sud, tu es en mesure de donner 10 $ pour les œuvres du club. Et le membre doit se défendre et tenter de se justifier en fournissant une raison farfelue pour laquelle il ne paierait pas. Ça favorise les échanges. »

Enfin, le troisième objectif vise le respect du fait français, un élément un peu moins significatif pour le club victoriavillois, un club francophone, mais les membres y tiennent.

D’ailleurs, chaque souper du club comporte une période des amendes. C’est que, durant le souper, un membre utilisant un mot anglais ou un anglicisme, par exemple, se voit mis à l’amende. Même chose pour un juron. « On a un maximum de 10 $ d’amende par membre à chaque souper. Mais c’est un dollar par mot non autorisé. Et ensuite, on tente de trouver moyen de subtiliser 10 $ à quelques membres chaque soir. L’argent sert pour nos œuvres. Mais le but est de s’amuser, de taquiner », signale Dominique Bernier.

Parce que, pour les membres victoriavillois, le club est avant tout un groupe d’amis. « On y vient d’abord pour avoir du plaisir. On organise aussi des activités hors club pour les membres. C’est un aspect très important, la fraternité. On se voit aussi hors club, car on est toujours des gens aux horaires chargés, qui travaillent fort. On vient ici pour s’amuser et se changer les idées », confie le président.

Composé d’hommes et de femmes de différents milieux, le Club Richelieu de Victoriaville est un des rares clubs mixtes. « Il y en a beaucoup uniquement féminin ou masculin, note Dominique Bernier. Quant à nous, la mixité nous rend bien fiers. On est aussi un des jeunes clubs relativement à l’âge moyen des membres. »

Questionné sur la longévité du club de Victo, le président l’attribue aux membres.

« On a la chance d’avoir des membres, comme François Desharnais, qui croient beaucoup au club, qui en parlent, qui recrutent et qui font vivre le club. Nous avons des membres très engagés dans la cause. »

Bien que la pandémie ait empêché les membres de se rencontrer, le club a tout de même organisé des soupers et activités virtuels « pour continuer à se voir et garder le contact ».

Le Club Richelieu de Victoriaville tient, règle générale, une intronisation annuellement. Cette année, à son souper du 18 octobre au restaurant Le Gavroche, le club a intronisé quatre nouveaux membres parrainés par François Desharnais : Charles Moreau, Andrey Laferrière, Jean-Pierre Frégeau et Louis Roy. Chacun a reçu son bouton à l’effigie du Club et qui témoigne de son appartenance.

Une fois terminée l’intronisation, chacun reçoit les félicitations des membres qui vont à sa rencontre pour le saluer.

Le club a aussi admis dans ses rangs Dany Savard, qui était membre dans le club de Sept-Îles, et Jacques Charland, un ancien qui reprend du service.

Les membres se réunissent toutes les deux semaines. Ces soupers, marqués par la bonne humeur et la franche camaraderie, leur permettent de se pencher sur l’avancement des dossiers du comité des œuvres et du comité des événements.

Les membres Richelieu ont aussi institué un rituel à la fin de chaque repas, la cloche du bonheur. Ceux et celles qui le souhaitent peuvent sonner la cloche et partager avec les autres des moments de vie. « C’est plaisant de partager un peu de bonheur avec les autres et montrer ce qu’on devient », a confié Sonia Martin.

Lors du souper, un bon coup en affaires et l’importance de parler de la santé mentale ont notamment été évoqués lors des partages.