Le chef conservateur répond à des militants

Venu à Victoriaville, jeudi, pour présenter son candidat Tarek Henoud dans Arthabaska, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a pris soin de répondre à des questions que lui ont adressées des militants sur divers sujets, dont le prix de l’essence, l’inflation et la discrimination positive.

Face à la forte hausse du prix de l’essence, le chef conservateur est d’avis qu’il y a lieu, comme l’a fait l’Alberta, de retirer l’une des nombreuses taxes. « Nous, ce qu’on a dit, c’est que le gouvernement doit se serrer la ceinture et enlever une taxe. Je pense que si on était capable de réduire de 10% à 15% le coût de l’essence, ce serait déjà un bon pas », a-t-il indiqué.

Éric Duhaime invite aussi certains à mettre de côté leurs préjugés envers les utilisateurs de voitures. « Il y a des gens qui croient qu’avoir un véhicule constitue un luxe. Ils vont devoir comprendre la réalité. Dans des régions comme ici, l’utilisation de l’automobile ne signifie pas que vous avez envie de polluer. Ce n’est pas parce que vous êtes un sale, mais vous n’avez pas le choix, vous devez gagner votre vie », a-t-il soutenu, tout en notant au passage que les augmentations du prix de l’essence affectent les gens des classes moyenne et inférieure. « Ce sont eux qui mangent la claque actuellement. Les gens qui ont de très hauts revenus ne se rendraient probablement pas compte si le prix doublait », a-t-il ajouté.

Au sujet de l’inflation, le chef du PCQ pointe le gouvernement qu’il accuse d’avoir contribué à cette période inflationniste. « Lorsqu’il ferme artificiellement l’économie, il crée de l’inflation », a-t-il signalé.

Éric Duhaime cite en exemple les propriétaires de restaurants qui, en raison des nombreuses fermetures auxquelles ils ont fait face, n’ont d’autre choix que d’augmenter les prix en raison du coût toujours plus cher des matières premières.

« S’ils ne le font pas, ils vont crever. D’ailleurs, 800 restaurants ont déjà fermé depuis le début de la crise sanitaire à cause de décisions politiques arbitraires. On a artificiellement créé une augmentation de l’inflation », a-t-il fait valoir, tout en proposant comme solution « de laisser de la liberté et de cesser les règles inutiles ». « C’est en laissant votre argent dans vos poches que l’économie va mieux se porter. Pour nous, la meilleure façon, c’est que le gouvernement se serre lui-même la ceinture plutôt que de se serrer la ceinture des familles. C’est carrément ça notre proposition », a-t-il confié.

Enfin, le chef conservateur balaie du revers de la main le concept de discrimination positive dans les embauches. Par définition, a-t-il signalé, une discrimination ne peut être positive. « Ce qu’on veut, c’est une société égalitaire, non pas dans l’égalité des résultats, mais dans l’égalité des chances. La discrimination par définition, a-t-il exposé, c’est dire à quelqu’un qu’on va te choisir pour des raisons qui n’ont rien à voir avec tes compétences. Ce n’est pas de cette façon qu’une société évolue, c’est comme ça qu’une société régresse. Au Parti conservateur du Québec, ce sont les compétences qui détermineront qui occupera le poste. On prendra la meilleure personne, peu importe son orientation sexuelle, son sexe et ses origines ethniques. La discrimination, ça peut être pervers. La discrimination positive n’existe pas. Ce qu’on veut, c’est un état neutre. »