Le Cégep de Victo absent de Forces Avenir

Bien que sollicité, le Cégep de Victoriaville a mis de côté l’initiative Forces Avenir visant à reconnaître, à honorer et à promouvoir l’engagement étudiant dans des projets qui contribuent à la formation de citoyens conscients, responsables, actifs et persévérants, à la fois enracinés dans leur collectivité et ouverts sur le monde.

Le sujet a été soulevé au conseil d’administration par l’administratrice Christine Beaulieu qui a souligné que l’entreprise Cascades, pour laquelle elle travaille, appuie Forces Avenir depuis plusieurs années.

Elle a assisté au gala il y a trois semaines en tant que représentante de Cascades. Quand elle a demandé de pouvoir s’asseoir à la table des élèves du Cégep de Victoriaville, on lui a fait savoir qu’il n’y en avait aucun. « Des organisateurs m’ont confirmé qu’ils peinent à sortir des grands centres, qu’ils aimeraient avoir des gens de partout. Je suis certaine qu’il y a de bonnes idées, de bons projets au Cégep de Victoriaville qui demanderaient à être reconnus. Ce sont de belles bourses. L’événement amène une belle visibilité et permet de belles rencontres, des liens entre les étudiants et des gens d’affaires. Je trouve qu’on pourrait se faire voir », a fait valoir Christine Beaulieu.

Le directeur général, Denis Deschamps, a reconnu que le Cégep de Victoriaville a été approché quand Forces Avenir a voulu remettre sur la table le volet collégial.

Mais c’est un enjeu logistique et non un manque d’intérêt, assure-t-il, qui explique que Victoriaville a décliné l’invitation. « Le cahier de charge est assez lourd. L’enjeu est véritablement logistique. Ça demande beaucoup aux petits cégeps qui ont souvent de petites équipes aux affaires étudiantes. Nos équipes n’avaient pas l’énergie ni le temps pour travailler ce dossier. Ce n’est pas par manque d’intérêt, mais c’est qu’on avait des choix à faire et malheureusement pour Forces Avenir, on a pris la décision de ne pas se lancer dans cette aventure qui requiert trop d’énergie pour nos équipes, comme le démontrait l’analyse coût-bénéfice », a expliqué M. Deschamps. 

« On a peu de gens comparativement à d’autres cégeps de plus grande taille qui, non seulement, peuvent avoir des élèves se démarquant en différents domaines, mais disposent d’équipes plus aguerries et nombreuses pour prendre en charge le dossier Forces Avenir. Le gala, c’est une chose, mais tout ce qui y mène requiert beaucoup d’énergie », a-t-il ajouté.

De son côté, Karl Castonguay, directeur des affaires étudiantes et des ressources informationnelles, a fait savoir que la question fait annuellement l’objet de discussions à la commission des affaires étudiantes. « De nombreux collèges se sont dissociés de l’événement pour les raisons évoquées par Denis. Mais chaque année, on ramène le sujet pour faire pression afin de modifier la lourdeur autour de l’événement. On en parle toutes les années, il n’est pas dit qu’on n’y reviendra pas pour en faire partie », a-t-il souligné.

Le Cégep de Victoriaville a déjà pris part à Forces Avenir, a rappelé le directeur des études, Christian Héon. « On en a déjà eu. Quand on a des étudiants vraiment exceptionnels, on les propose, mais ce n’est pas facile de faire cette promotion-là, c’est relevé et on n’a pas toujours les moyens. Mais c’est bien Forces Avenir, c’est top! J’aimerais pouvoir en proposer chaque année », a-t-il signalé.