Le Canada s’en va en guerre… dans les airs

Le Canada n’enverra pas de soldats en Irak pour combattre l’État islamique au sein de la coalition de 60 pays menée par les États-Unis, mais il prévoit des frappes aériennes pouvant s’échelonner jusqu’à six mois.

Le premier ministre Stephen Harper a enfin exposé clairement son plan, vendredi à Ottawa, concernant le rôle que jouera le pays dans ce conflit. Sa motion déposée aux Communes a provoqué l’ire de l’opposition, qui penche davantage vers de l’aide humanitaire et non militaire.

Cette motion fera l’objet d’un débat et d’un vote lundi, mais les conservateurs étant majoritaires, elle devrait passer facilement sous le nez des néo-démocrates et des libéraux.

Couillard appuie

Contrairement à l’opposition au Parlement, le premier ministre du Québec Philippe Couillard approuve l’engagement militaire du Canada contre le groupe armé État islamique.

Père d’un militaire, M. Couillard est d’avis que le Canada «ne peut échapper à ses obligations» de participer avec la communauté internationale à des actions concertées contre le groupe en Irak.

Le premier ministre a décrit vendredi l’ÉI comme «un mouvement» qui «suscite la réprobation internationale, qui nuit à la stabilité et qui a des comportements» que la majorité de la population «trouve odieux».

Il a même prévenu les Québécois que personne sur la planète n’est à l’abri de ce groupe, qui recrute un peu partout et possède des alliés sur tous les continents.