Le Belley’s ferme à son tour

Une autre tuile tombe sur la tête de l’économie trifluvienne alors que le Belley’s billard lounge ferme ses portes à son tour.

Le commerce, ouvert depuis 2008, a connu ses années de gloire en 2010-2011 principalement et au plus fort de son mandat, employait une vingtaine de personnes.

«À la suite d’une baisse de l’achalandage, nous avons regardé nos principes de gestion et avons constaté qu’ils n’étaient pas en cause. Nous avons ensuite regardé certains facteurs économiques tels que les fermetures d’usines et la pyrrhotite. Nous en sommes venus à la conclusion que la situation économique de la région a joué un rôle important dans la baisse d’achalandage puisque nous nous sommes comparés à d’autres établissements dans le milieu du billard situé dans d’autres villes et avons constaté que nous étions très performants en ce qui a trait au contrôle de nos coûts d’opération. Malheureusement, le nombre de clients n’était plus suffisant. De plus, la baisse de 60% de l’achalandage s’est étendue sur une période de deux ans», explique Carl Belley, propriétaire.

«Contrairement à d’autres commerçants, nous on a décidé de fermer avant de perdre de l’argent. En 2013, ça avait baissé et en 2014, c’était rendu incontrôlable. Quand on investit, on prend beaucoup de risques, mais là, ça faisait pratiquement trois ans qu’on faisait du bénévolat», confie-t-il, estimant entre 50% et 60% la baisse de son chiffre d’affaires au cours des deux dernières années.

M. Belley a tenté de s’entendre avec la firme Olymbec pour la location des locaux de son établissement.

«On avait entamé des discussions avant les Fêtes. On a obtenu un refus de leur part à ce moment-là. Les négociations ont repris en janvier, mais notre décision était prise puisque l’achalandage de janvier continuait à diminuer», raconte-t-il, soulignant au passage que la baisse de clientèle corporative a aussi causé plusieurs maux de tête à son établissement.

«Quand je vois d’autres commerçants autour affirmer que les choses vont bien pour eux, qu’il n’y a pas à s’inquiéter et qu’on sait que c’est faux, je me dis qu’il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles», a tranché le propriétaire.

«Je tiens à remercier notre clientèle et nos partenaires d’affaires qui ont été exceptionnels envers nous», a conclu Carl Belley.

Le Belley’s, au moment de sa fermeture officielle le 31 janvier dernier, employait quatre personnes.

La succursale de Victoriaville ne serait pas en danger.