L’affaire Girard… et l’éthique de la CSBF

VICTORIAVILLE. Est-ce que, comme «organisation», la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) pourrait faire mieux afin d’éviter des cas comme celui de Sébastien «Bob» Girard à l’encontre duquel un verdict de culpabilité pour agression et attouchements sexuels vient d’être prononcé? Pour l’instant, le directeur général de la CSBF, Daniel Sicotte ne dispose pas de la réponse.

Le verdict ayant été prononcé la semaine dernière, l’institution n’a pu encore en faire l’analyse, tant pour ce qui concerne le sort réservé à l’enseignant de musique que pour les dispositions qu’elle pourrait prendre afin de prévenir des histoires comme celles-là.

Parce qu’il y en a eu une autre, celle de l’ex-directeur Joël Poliquin, acquitté pour un cas, mais devant affronter la justice pour deux autres affaires.

«C’est sûr que ces histoires nous ont touchés, admet M. Sicotte, comme toute histoire impliquant un adulte et un enfant.» Il ajoute qu’il y a toujours un «drame humain» là-dessous.

Le directeur général dit que depuis quelques années de nouvelles compétences liées à l’éthique – «et elles n’avaient pas de lien avec la survenue des dossiers Poliquin et Girard» – font partie des exigences tant à l’embauche que lors des évaluations des membres du personnel. «Les façons de faire sur les réseaux sociaux font aussi partie, maintenant, du code de conduite.»

Outre la vérification des antécédents judiciaires, le comportement éthique fait partie de ce que l’on examine chez les nouveaux enseignants par exemple, tant lorsqu’on les accueille que lorsqu’on les accompagne et les évalue, soutient Daniel Sicotte.

Tout membre du personnel, rappelle-t-il, doit avoir à l’esprit qu’il «représente la Commission scolaire, un haut lieu de confiance». Il doit aussi porter une attention particulière à ses gestes, à leur portée sur l’élève ou le client, rappelle le directeur général.

M. Sicotte ne croit pas que dans le domaine des relations maître élève, adulte enfant, il soit plus compliqué qu’autrefois d’être enseignant. «Le comportement éthique doit être sans faille, favorisant le bien-être et le développement de l’élève. Il faut toujours comprendre l’impact d’un geste et ne pas se placer en position de fragilité.»

Le directeur général dit qu’avec ses conseillers juridiques la Commission scolaire analysera tout le dossier pour le présent et le futur de l’organisation.

Aucune décision «technique» ne sera prise concernant Sébastien «Bob» Girard tant qu’il n’aura pas reçu sa sentence, répond M. Sicotte.

Le directeur général refuse de dire si, durant toutes ces années, le prof suspendu était payé. «C’est une question qui relève des droits de la personne.»

Une chose est sûre, un poste lui était réservé et on le remplaçait d’une année à l’autre.