La Villa St-Georges 7 fermera ses portes le 10 juin

La résidence privée Villa St-Georges 7 (8, rue de l’Ermitage à Victoriaville) fermera ses portes le 10 juin. Les résidents des 68 unités en soins cognitifs (24 en ressource intermédiaire et 37 en résidence privée pour aînés) ont donc jusqu’à ce moment afin de se trouver un nouveau milieu de vie.

Le président et directeur général des huit Villas St-Georges, David Alain, a confirmé la nouvelle. Il a indiqué que la fermeture était nécessaire pour faire face au manque de personnel. « C’est la décision la plus difficile que j’ai prise de ma vie. Avec mon équipe, nous avons regardé toutes les possibilités afin de ne pas en venir à cette fatalité », a-t-il confié. 

En effet, malgré des efforts et investissements financiers importants réalisés au cours des dernières années, il a été impossible de recruter suffisamment d’employés, autant du côté local qu’étranger, pour maintenir les services de qualité auxquels les résidents sont habitués. Déjà, une douzaine de travailleurs étrangers temporaires sont en fonction et on en espérait 18 de plus (provenant du Maroc, de la Tunisie et de Madagascar), dont 8 ou 10 devaient arriver dans les prochains jours. Malheureusement, les processus sont ralentis (notamment par la COVID-19 qui retarde plusieurs secteurs), ce qui fait qu’ils ne seront en poste qu’à l’automne.

Il a donc fallu prendre cette difficile décision. Les résidents concernés et leur famille ont été avisés la semaine dernière et comme M. Alain l’indique, environ 27 des 37 résidents en résidence privée pour aînés seront relocalisés dans d’autres unités du groupe (Villas 1 et 2). Pour les 24 autres, ils sont pris en charge par le CIUSSS MCQ, comme l’indique encore David Alain et il semble qu’on a trouvé une ressource pour les accueillir.

Tous les résidents des autres unités d’hébergement ont également été avisés de la fermeture. M. Alain a mentionné que le personnel de la Villa 7 sera transféré dans les autres villas « pour s’assurer d’un continuum de services ». Pour ce qui est du bâtiment qui sera vide le 10 juin, il n’y a pas encore de plan à son sujet. « Nous avons pris la décision pour nos résidents. Nous ne voulions, sous aucune considération, ne pas donner la qualité de soins à laquelle ils sont habitués. »

Au Centre intégré universitaire de Santé et Services sociaux Mauricie-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), on confirme avoir été informés de la situation par le propriétaire. Depuis, une équipe du CIUSSS MCQ est à pied d’œuvre afin d’aider les résidents et leur famille, à trouver une nouvelle adresse. « Nous savons qu’un déménagement peut-être déstabilisant. Notre équipe va offrir du soutien pour atténuer les conséquences », a assuré Julie Michaud du service des communications du CIUSSS MCQ. 

Aussi, des intervenants sociaux du CLSC étaient sur place lors de l’annonce de la fermeture et continueront d’être présents pour soutenir les gens concernés par ce changement. « Nous sommes déjà en action pour identifier des lieux pour relocaliser les gens le plus rapidement », ajoute-t-elle.

Un proche aidant, directement touché par la fermeture, a fait savoir qu’il n’avait pas constaté, jusqu’à maintenant, de diminution de la qualité ni de la quantité des services offerts aux résidents et croit que les propriétaires ont été proactifs dans la recherche de main-d’œuvre. « Le contact entre le personnel et les résidents est cordial, humain, généreux et personnalité. Il prend le temps qu’il faut pour répondre aux besoins particuliers des personnes en grande perte d’autonomie. »

Cela ne l’empêche pas de se sentir inquiet quant au proche avenir du membre de sa famille qui réside dans la Villa 7. « Nous ne savons pas où il logera le 10 juin. Les travailleuses sociales du CIUSSS nous ont fait une pile de photocopies non expliquées sur les adresses de résidences des régions d’Arthabaska, Drummondville et Bécancour. Aucun indice des disponibilités. Pourtant, le CIUSSS connaît la situation depuis la semaine passée. Nous avons aussi eu une méthode pour effectuer le changement pour la nouvelle adresse, qu’on ignore encore », a-t-il déploré.