La tragédie de l’Isle-Verte a secoué tout le réseau des résidences pour aînés

Quelque 450 propriétaires et gestionnaires de résidences privées pour aînés provenant des quatre coins du Québec sont réunis jusqu’à vendredi à l’Hôtel Rimouski. La sécurité incendie et la pénurie de main-d’œuvre sont à l’ordre du jour de ce congrès.

C’est la première fois que le congrès provincial se tient à Rimouski. «Les commentaires des participants sont vraiment très élogieux et ils apprécient de façon particulière l’accueil du milieu rimouskois», explique le président du Regroupement québécois des résidences pour aînés, Yves Desjardins. Animé par Jocelyne Cazin, le congrès a comme principal objectif de donner de la formation aux gestionnaires de résidences pour aînés. «L’incendie qui a eu lieu à l’Isle-Verte a beaucoup marqué nos membres qui nous ont demandé de l’information sur l’installation de gicleurs. C’est une décision bénéfique, mais ça ne règle pas tout. Il faut aussi former le personnel des résidences, effectuer régulièrement des exercices d’évacuation, etc. Ce qui s’est passé à l’Isle-Verte a démontré l’efficacité d’un mur coupe-feu.»

Le Regroupement compte 665 membres au Québec, des gestionnaires et des propriétaires de résidences qui possèdent plus de 77 000 unités locatives. Ils offrent des milieux de vie aux aînés autonomes, de même que des services d’assistance et des soins aux personnes en perte d’autonomie. «Les services offerts ont beaucoup évolué. Maintenant, une personne peut demeurer dans une résidence privée même si elle perd une partie de son autonomie. Les services peuvent éviter aux aînés des déménagements. Lorsqu’un membre du couple perd de l’autonomie, il peut tout de même demeurer dans la résidence, avec son conjoint, tout en recevant des soins appropriés», ajoute M. Desjardins.

En résidence privée, les locataires signent un bail, ils choisissent où ils veulent demeurer. «Les résidences offrent maintenant bien plus qu’un logement, elles proposent aussi de plus en plus de services et d’activités de loisir.»

Elles ne sont toujours pas en nombre suffisant pour répondre à la demande et plusieurs résidences de la région bas-laurentienne ont constitué des listes d’attente. «Un boum est prévu à partir de 2020. C’est un peu normal puisque les aînés constituent une portion de plus en plus importante de la population.»

Pénurie de main-d’oeuvre en résidences pour aînés

La main-d’œuvre est souvent difficile à trouver, actuellement, dans les résidences privées. «Nous manquons de personnel, notamment dans les cuisines. Nous aurons au Québec 10 000 postes à combler dans les résidences pour aînés au cours des dix prochaines années. Ces emplois doivent être mieux connus et mis en valeur», explique Yves Desjardins.