La FTQ pourrait bloquer l’élection de Pierre-Karl Péladeau

Les difficultés passées en matière de relations de travail de Pierre-Karl Péladeau avec Québecor risquent de lui nuire s’il confirme son intention de briguer le poste de chef du Parti québécois.

La Fédération des travailleurs du Québec a la mémoire longue et compte bien le prouver au député de Saint-Jérôme s’il se porte candidat. La centrale syndicale a indiqué mercredi que l’actionnaire de contrôle de Québecor a décrété 14 lockouts dans le passé, ce qui le discrédite pour devenir chef d’une formation politique se prétendant progressiste et de centre-gauche comme le PQ.

PKP a répliqué qu’il prendrait les mêmes décisions aujourd’hui, incluant les lockouts au Journal de Montréal, le Journal de Québec et Vidéotron. «J’ai posé les gestes qui m’apparaissaient appropriés dans les circonstances», a-t-il dit, rappelant notamment qu’il a réussi à changer la culture d’entreprise chez Videotron pour ne pas être avalé par Bell.

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, ne pense pas que M. Péladeau ait changé et soit plus ouvert aux revendications des travailleurs. C’est pourquoi la centrale pourrait s’impliquer activement dans la course au leadership du PQ pour faire avorter les plans de PKP.

«Je l’ai entendu en commission parlementaire où il voulait remettre en question les dispositions anti-briseurs de grève dans le Code du travail au Québec. Donc, j’ai des doutes que demain ce soit un pro-travailleurs», a commenté M. Boyer.

M. Boyer aimerait un leader «plus social-démocrate, plus progressiste».