Joann Hamel retraite de la Fondation du Cégep de Victoriaville

C’est au terme d’une carrière de près de 40 ans au Cégep de Victoriaville (qu’elle a aussi fréquenté comme étudiante puis enseignante), que Joann Hamel a annoncé sa retraite de la fondation de l’établissement scolaire, qu’elle dirige maintenant depuis 11 ans.

Elle restera en poste jusqu’à ce que les états financiers de la Fondation du Cégep de Victoriaville soient complétés, en novembre environ et prendra le temps aussi de transférer son expertise à la personne qui lui succèdera à la direction générale de cette fondation qu’elle a fait grandir depuis janvier 2011.

On peut ainsi dire que Joann a véritablement le Cégep tatoué sur le cœur. Elle y a enseigné pendant 25 ans, la chimie et la biologie en plus d’avoir été coordonnatrice de son département, de l’événement Expo-Sciences, etc.

Si elle quitte son poste à ce moment-ci, c’est qu’elle considère avoir donné tout ce qu’elle pouvait à l’organisation et avoue aussi une fatigue mentale. En effet, depuis qu’elle est au Cégep de Victoriaville, elle s’est impliquée dans de nombreux projets, dont la Fondation, avant même d’y travailler officiellement. Elle a en effet contribué à la première campagne de financement en sollicitant le personnel enseignant, entre autres. Ainsi, lorsqu’on lui a demandé d’en prendre les rênes, deux jours par semaine, Joann a accepté le défi. Elle a, un certain temps, jumelé ses fonctions d’enseignante à celles de dg de la Fondation, mais depuis quelques années, elle assume is avec beaucoup de ferveur et d’engagement la direction générale à raison de trois jours par semaines (mais en fait bien plus).

Elle a ainsi mis sur pied pour cette fondation, des campagnes de financement, mais également plusieurs activités, la Fête des récoltes par exemple, dont elle est particulièrement fière et qu’elle espère voir revenir. Joann Hamel a mis beaucoup d’efforts pour faire connaître cette discrète fondation autant de la population qui gravite autour du Cégep de Victoriaville que des citoyens en général. 

« La personne qui me succédera sera choyée de travailler avec une belle équipe », indique-t-elle. En effet, Mme Hamel a toujours apprécié, autant du conseil d’administration de la fondation que des collègues, une ouverture à ses idées, sortant parfois de l’ordinaire. Elle laisse une fondation en ordre et en santé et espère que celui ou celle qui prendra la relève aura plein de nouvelles idées pour en assurer la pérennité et la croissance aussi.

La directrice générale a apprécié ses fonctions qui lui ont permis, outre d’amasser des fonds, de redonner surtout à des projets, petits et grands, intéressants et toujours encadrés et approuvés par la direction du Cégep. Ses bons coups sont très nombreux au sein de l’organisme (et trop longs à énumérer), mais elle ne manque pas de souligner que tout cela s’est réalisé grâce à une équipe et un conseil d’administration hors pair.

En plus d’avoir œuvré pour cette fondation, Joann Hamel s’est également impliquée du côté du Regroupement des fondations collégiales publiques du Québec qui a d’ailleurs récemment obtenu des fonds pour défrayer entre autres  des coûts administratifs. « Nous avons travaillé ce dossier de nombreuses années. Cela va aider à trouver quelqu’un à temps complet pour la direction générale », indique-t-elle.

Joann Hamel avoue que la pandémie a été difficile à bien des niveaux, notamment pour les activités de la Fondation, qui ont été suspendues, et sont plus difficiles à remettre sur pied. Mais elle a toujours la fondation dans le sang et admet que même si elle quitte, elle pourrait bien revenir aider pour certains événements. D’ailleurs elle avoue que ce qui lui cause le plus de chagrin, avec son départ, c’est de laisser ce milieu dans lequel elle baigne depuis des décennies.

Pour ce qui est de la suite, Joann ne sait pas encore ce qu’elle fera de son temps et de sa retraite. Mais déjà, plusieurs personnes l’ont approchée pour qu’elle joigne différents organismes. « J’ai recommencé à nager activement », annonce-t-elle. Pour le reste, peu importe ce qu’elle décidera, elle ne veut plus rien qui engendre du stress. 

La Fondation du Cégep de Victoriaville est née en 1988 et à l’origine, l’argent recueilli devait servir à offrir des bourses pour faciliter le recrutement des étudiants (valoriser l’éducation supérieure). Avec les campagnes de financement, au fil des ans autant à l’interne qu’à l’externe, la fondation a grandi, si bien qu’actuellement, elle remet environ 100 000 $ annuellement à différents projets initiés par des étudiants ou des enseignants, pour du matériel aussi, en plus des bourses d’excellence remises lors du gala de fin d’année.