Jackalhop sollicitée pour fabriquer la nouvelle bière du Festival de l’érable

La microbrasserie plessisvilloise Jackalhop produira 4000 cannettes en format 473 ml de la nouvelle bière « Ça brasse dans cabane » du Festival de l’érable. Punchée avec du sirop d’érable de la région, la petite blonde d’inspiration allemande sera en vente sur le site du festival pendant la durée de l’événement, du 28 avril au 1er mai.

« Ce sont les gens du comité organisateur du Festival de l’érable qui ont approché notre microbrasserie. Ils ont goûté à certaines de nos bières et en ont choisi une qu’ils aimaient particulièrement que nous avons adaptée. Nous y avons rajouté du sirop d’érable pour lui amener une petite finale sucrée et un côté légèrement à l’érable. Nous avons fait des tests et les gens du festival ont apprécié. Ils nous ont passé la commande », d’expliquer le maître-brasseur et l’un des copropriétaires chez Jakalhop, Maxim Tremblay.

Cette petite blonde allemande s’annonce intéressante et rafraîchissante avec un pourcentage d’alcool de 4%. « C’est une bière qui fera rayonner la région de L’Érable », ajoute le maître-brasseur qui souhaite qu’elle devienne de plus en plus populaire chaque année afin qu’éventuellement on puisse en augmenter la production et élargir sa vente.

Déjà une centaine de bières

La microbrasserie Jackalhop est la propriété de trois jeunes entrepreneurs de la région, soit Marc-Olivier Pouliot, Édouard Ferron et Maxim Tremblay, ainsi que de leur mentor, Pierre Fortier. Elle est située dans les anciennes installations de la Fraisière Talfor au 775, route 116 Ouest (côté nord, voisin du Saputo). Le projet a nécessité un investissement de l’ordre de 1,2 million $ incluant l’aménagement du pub qui peut accueillir jusqu’à 50 personnes. La microbrasserie est opérationnelle depuis le 30 juillet 2021.

Marc-Olivier Pouliot (natif de Saint-Ferdinand) et Édouard Ferron (natif de Plessisville) ont terminé leurs études universitaires à l’Université Laval l’an dernier, le premier en administration des affaires et le second en comptabilité et finances et aux opérations. Quant à Maxim Tremblay, il était déjà diplômé de l’Institut brassicole du Québec à Montréal et brasseur en chef et superviseur de la production de la microbrasserie Bockale à Drummondville avant de se joindre à la microbrasserie Jackalhop. Pierre Fortier n’a pour sa part plus besoin de présentation. L’homme d’affaires et propriétaire des Atocas de l’Érable a aussi été élu à la mairie de la Ville de Plessisville en novembre dernier.

Depuis juillet dernier, la microbrasserie compte déjà une centaine de bières différentes à son actif. « Sur place, nous en offrons toujours seize sortes différentes en fût et de 15 à 25 sortes en cannettes. », d’expliquer Maxim Tremblay. Le groupe s’attend à produire de 100 à 150 000 litres de bière pour sa première année de production, même s’il a dû ralentir la cadence à cause de la pandémie. « Nous sommes optimistes d’y parvenir avec le retour du printemps et du soleil », ajoute-t-il.

D’ailleurs, lors de notre rencontre, la microbrasserie venait de sortir deux nouvelles bières aux fruits. « Nous avons rajouté dans l’une de ces bières nos propres framboises, cueillies à partir des champs de la microbrasserie, en plus de canneberges de la région de L’Érable et de bleuets sauvages du Québec. Dans l’autre, nous y avons apporté un petit côté cerise et lime pour la rendre fruitée et acide à la fois. »

« Nous essayons plusieurs styles différents. Il y a des bières que nous reproduirons selon leur popularité et d’autres selon les saisons. L’été, ce sont les bières plus fruitées et rafraîchissantes alors qu’on sort les bières plus costaudes pour la saison froide », poursuit M. Tremblay.

À titre de maître-brasseur, il gère la production et créé les recettes de la microbrasserie. Son inspiration, il la trouve en goûtant à d’autres bières et en lisant beaucoup dans les livres spécialisés. « De cette façon, je trouve beaucoup de nouvelles idées et découvre de beaux amalgames intéressants à faire pour amener de nouvelles saveurs dans nos bières. »

L’un de ses principaux défis fut d’apprivoiser la technique du vieillissement en fût de chêne. « Marc-Olivier et moi aimons bien les bières vieillies en tonneau. Nous trouvions que cela apportait une particularité intéressante à la bière. Nous avons décidé de nous investir dans ce domaine et dès l’ouverture de la microbrasserie, nous avons commencé à faire vieillir des bières. Nous venons justement de sortir une bière Stout, une bière noire vieillie en fût de bourbon. Cela a pris six mois. Nous aurons d’autres produits que nous ferons vieillir plus d’un an », précise le maître-brasseur laissant entendre qu’il maîtrise de mieux en mieux cette technique.

Encourager l’achat local

La microbrasserie Jackalhop s’approvisionne en orge à partir de ses terres. Le grain de cette céréale est l’ingrédient principal, mis à part l’eau, dans la fabrication de la bière. La ferme brassicole en a cultivé 58 tonnes depuis deux ans, suffisamment pour répondre à ses besoins.

« Nous, ce qui nous intéresse par-dessus tout, est de produire notre bière à partir des produits locaux. Nous achetons le plus possible au Québec les ingrédients nécessaires à la fabrication de notre bière. C’est important pour notre groupe d’encourager l’économie locale, même si cela peut parfois nous coûter plus cher », mentionne M. Tremblay.

Celui-ci ajoute que la microbrasserie a eu de bons commentaires sur son concept Jackalhop. « Le monde aime bien ça notre petit animal fantastique accroché dans le pub. Les gens trouvent également la philosophie de notre entreprise bien intéressante en lien avec notre concept », conclut-il.

Notons que le pub est ouvert à l’année. Pour en savoir davantage, il suffit de consulter le site Web de la microbrasserie à l’adresse jackalhop.com.