« Il faut faire entrer l’agriculture à l’école », lance François Legault

Pour la deuxième fois en cinq jours, le premier ministre et chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s’est arrêté, mercredi après-midi, à Victoriaville. Cette fois, il a fait une halte à l’école Monseigneur-Grenier pour y rencontrer des élèves et faire une annonce comme quoi, si la CAQ est réélue, elle élargira l’accès au programme L’agroalimentaire s’invite à l’école.

Accompagné du candidat dans Arthabaska, Eric Lefebvre, le premier ministre, à son arrivée, s’est rendu à la rencontre d’élèves sur le toit de l’école, là où les jeunes pratiquent le jardinage. 

Après avoir discuté avec les enfants, François Legault a pris la parole pour s’adresser aux médias, saluant d’abord Eric Lefebvre, « un gars de terrain, un député modèle que tout le monde connaît et qui a poussé beaucoup pour qu’avance plus vite le projet de modernisation de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska ».

Le premier ministre s’est dit heureux de pouvoir parler d’éducation, « la priorité des priorités ». « Aujourd’hui, je veux vous parler de la sensibilisation de nos jeunes. C’est important pour eux de bien manger et d’acheter des produits locaux. C’est une bonne habitude et il faut s’assurer qu’elle soit bien implantée partout », a-t-il souligné, précisant que la pandémie a montré qu’elles sont essentielles « les personnes qui nous nourrissent » en plus de faire prendre conscience de l’importance de mettre plus d’emphase sur l’autonomie alimentaire.

Le chef de la CAQ a souligné le modèle qu’on retrouve à l’école Monseigneur-Grenier et ailleurs au Québec, des façons de sensibiliser les élèves pendant toute la durée du primaire, en fait, de la maternelle à la 6e année.

Un gouvernement de la CAQ veut investir 21 M $ pour étendre le programme destiné à initier les enfants à l’agriculture et qui se trouve sous la responsabilité de l’organisme AgrÉcoles. 

Ce programme est doté notamment de modules pédagogiques, de bacs de jardinage et de compostage. « On demandera aux écoles de se rapprocher des producteurs locaux, a confié François Legault. On veut leur montrer aussi les concepts d’agriculture durable, d’agriculture biologique. Nous voulons être certains que tout le monde soit en même temps sensibilisé aux défis de l’environnement, d’une meilleure alimentation et de l’importance des produits locaux. Ce qu’on veut, c’est faire entrer l’agriculture dans l’école. On veut s’ouvrir sur l’agriculture, sur ce qu’on mange, avoir un milieu de vie stimulant et branché sur la vie concrète et continuer d’investir dans nos écoles », a-t-il conclu, tout en disant souhaiter que tout cela puisse donner le goût à certains jeunes d’opter pour l’agriculture et devenir entrepreneur ou employé dans le domaine.

Après son allocution, les questions ont fusé sur l’immigration et ses défis, sur la minorité anglophone et la loi 96, sur la construction possible de nouveaux barrages, sur la réforme du mode de scrutin, mais aussi sur la santé.

À cet effet, dans la région, François Legault promet encore davantage d’autonomie au Centre-du-Québec. « Ce qu’on a fait depuis quatre ans, c’est de s’assurer au CIUSSS qu’il y ait une personne pour s’occuper du Centre-du-Québec. Deuxièmement, Christian Dubé est en train de décentraliser parce qu’avant nous, on a eu un gouvernement libéral qui a tout centralisé », a-t-il fait valoir.

« Nous voulons décentraliser, a-t-il poursuivi. On s’est même assuré qu’il y ait un patron dans tous les établissements, qu’il y ait un patron à Victoriaville, un patron à Drummondville, et qu’ils aient une certaine marge de manœuvre. On pense que décentraliser constitue la meilleure façon de dispenser des services efficaces. »

Le premier ministre a reconnu que ces gens devaient disposer de beaucoup plus d’autonomie.