Honoré pour son bénévolat

Il y a quelque mois, le Victoriavillois Jean-Louis Hains, a été décoré de la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec. Un honneur qui met en lumière son bénévolat effectué à sa retraite pour la consolidation des paroisses catholiques de Victoriaville.

Il faut dire que M. Hains a œuvré, pendant sa carrière, au sein des coopératives. Avec une formation en économie sociale, il a toujours mis l’accent sur le travail d’équipe et la consultation. Une fois retraité, il a naturellement poursuivi dans le même sens.

Il a alors décidé, en l’an 2000, de s’impliquer dans sa paroisse. Il avait jusque-là eu quelques expériences de bénévolat, plus ponctuelles (dont le centenaire de Tingwick, d’où il est originaire). C’est à titre de marguillier de la paroisse Saint-Gabriel-Lalemant qu’il a débuté son implication. « J’ai rapidement perdu ma job de marguillier puisqu’ils m’ont nommé président du conseil de la paroisse », indique-t-il en souriant. Cela l’a amené à faire l’analyse de la situation puis à changer, en commençant, l’heure de la messe matinale de 8 h qui était en même temps que l’entrée à l’école (située derrière) et de la garderie du sous-sol. Il a ensuite modifié d’autres détails pour améliorer la situation, notamment en ce qui concerne les finances de la paroisse. « J’ai mené les affaires différemment », avoue-t-il. Après consultation des paroissiens (il a visité les 450 adresses de la paroisse), précision des orientations et la mise en œuvre d’une collaboration avec la Commission scolaire des Bois-Francs (aujourd’hui le Centre de services scolaire des Bois-Francs) qui a fait l’achat des bâtiments et du terrain de la fabrique (l’église a été convertie pour répondre aux besoins des élèves sans pour autant modifier son architecture extérieure), il est passé à une autre étape. Ainsi, 5 ans plus tard il s’est lancé avec d’autres collaborateurs dans la fusion des paroisses Saint-Gabriel-Lalemant, Saints-Martyrs-Canadiens (les deux églises ont aujourd’hui d’autres usages) et Sainte-Victoire. Se sont ajoutées ensuite L’Assomption et Sainte-Famille et tout cela a donné l’unité pastorale la Sainte-Trinité qui est devenue un peu plus tard l’unité Sainte-Victoire.

Il a donc donné 10 années de sa vie à cet intense bénévolat. « C’était ma mission de retraite », ajoute-t-il. M. Hains explique qu’il a vu un besoin et a senti le besoin de faire quelque chose, tout simplement. Il est parvenu à créer un effort de rassemblement autour de la cause. Et même s’il a cessé ce bénévolat, il garde quand même un œil sur la situation des églises à Victoriaville et a encore des idées pour améliorer la situation. 

Lorsqu’il s’est lancé, il avait un objectif clair et précis pour lequel il n’a pas ménagé les efforts.  De plus, pour cette tâche, il a appliqué ce qu’il qualifie de grand principe de l’action sociale : le voir, le juger et l’agir. « Quand il y a un objectif qui m’attend, je suis très patient. J’ai aussi besoin de connaitre les gens avec qui je travaille », affirme-t-il.

Aujourd’hui âgé de 91 ans, l’homme est toujours en grande forme physique. Il s’entraîne trois fois par semaine depuis 40 ans, marche plusieurs fois par jour et se garde alerte intellectuellement. Il écrit beaucoup (il a même écrit sa vie de 0 à 85 ans pour ses descendants et s’attaque cette année à celle de son épouse Huguette), lit et avoue qu’il ne s’ennuie jamais. Il ne s’attendait pas à recevoir la médaille du lieutenant-gouverneur et si on lui avait dit qu’on en faisait la demande, il aurait sûrement refusé. « Ce que j’ai fait, c’est parce que j’avais le goût de le faire », termine-t-il.