Fruit d’Or investit 46,5 millions $ dans l’automatisation et la réduction des GES

Fruit d’Or, qui œuvre dans la transformation de canneberges et de bleuets sauvages biologiques, a procédé à l’annonce d’un investissement majeur de 46,5 millions $ sur trois ans qui lui permettra d’augmenter sa capacité de production et d’investir dans sa transformation numérique en plus de réduire son empreinte environnementale à son usine de Plessisville.

Le ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, et le député d’Arthabaska, Eric Lefebvre, étaient sur place pour confirmer un appui gouvernemental de près de 15,2 millions $, dont un prêt sans intérêt de 15 millions $ accordé dans le cadre du programme ESSOR et une aide de 150 000 $ du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation versée par l’entremise du Programme transformation alimentaire : robotisation et systèmes de qualité 2021 2023.

Pour le président de Fruit d’Or, Martin Le Moine, c’est une fierté de savoir que son entreprise pourra poursuivre son évolution et demeurer un leader important de l’industrie agroalimentaire. « Avec les taux d’intérêt qui sont à la hausse, il devient de plus en plus difficile pour les entrepreneurs d’emprunter. Le financement arrive à point alors que nous avons connu une croissance fulgurante dans les dernières années. C’est une belle preuve de confiance et une occasion de continuer de nous démarquer en matière de pratiques environnementales et de responsabilité sociale », a-t-il fait savoir.

Cet investissement permettra à l’entreprise, entre autres, d’automatiser de nombreux procédés de l’usine de Plessisville dans l’objectif d’améliorer sa capacité de production et d’offrir au monde le meilleur de ses petits fruits. La modernisation des équipements permettra aussi de répondre à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe l’industrie en accompagnant ses employés vers des rôles davantage spécialisés.

M. Le Moine a d’ailleurs tenu à rassurer ses gens. « Il n’y a personne qui va perdre son job chez nous, mais notre principal défi dans les trois prochaines années consistera justement de s’assurer à requalifier nos travailleurs. Le projet de notre ligne d’emballage robotisée que nous avons récemment réalisé nous a permis de réduire nos besoins de 18 personnes que nous avons réaffectées dans d’autres tâches », cite-t-il comme exemple.

 

Des produits qui ont la cote

 

Fruit d’Or solidifie également son expertise dans deux marchés en forte croissance : le bonbon santé et le nutraceutique afin de demeurer toujours à l’affût des dernières tendances et innovations du secteur agroalimentaire.

Les gains de productivité permettront de supporter la forte croissance des différents produits tels que la dernière innovation, SourCran, un bonbon santé à base de canneberges biologiques séchées sans sucre ajouté. Les produits nutraceutiques pourront également bénéficier des nouveaux investissements. Cette unité d’affaire, qui dessert les marchés des produits de santé naturelle et cosmétique grâce à des poudres et des huiles de petits fruits, gagne en popularité alors que la population est de plus en plus proactive pour sa santé et son bien-être.

 

Environnement

 

Ce financement permettra en même temps à l’entreprise de poursuivre ses efforts en matière de réduction des GES et d’ainsi contribuer à l’atteinte de ses objectifs climatiques. Fruit d’Or compte développer des projets innovants qui visent à trouver des solutions pour réduire son empreinte écologique. « Notre but est d’en arriver un jour à atteindre l’objectif de zéro émission », de préciser M. Le Moine.

Parmi les projets propulsés par l’entreprise, une étude de décarbonation est en cours dans le but d’électrifier les procédés de transformation et ainsi réduire son impact environnemental de façon considérable. Fruit d’Or a récemment procédé à l’installation de pompes thermiques afin de récupérer la chaleur pour la production d’eau chaude. Ce projet a permis de réduire les GES de l’entreprise de 350 tonnes par an, ce qui équivaut au retrait de 75 véhicules à essence de nos routes par année.

 

Citations

 

« L’automatisation des procédés et la transformation numérique sont des incontournables pour nos entreprises dans le contexte économique actuel. Fruit d’Or l’a compris et prend les mesures pour conserver son titre de première transformatrice de canneberges biologiques au monde! », a indiqué le ministre Skeete.

« Depuis sa fondation en 2000, Fruit d’Or connaît une forte croissance de ses ventes. Elle a su développer un réseau actif dans plus de 50 pays et elle profite aujourd’hui d’une position favorable dans son marché. En plus d’innover en matière de transformation alimentaire, ce fleuron du Centre-du-Québec emploie les grands moyens pour améliorer son bilan environnemental, et c’est tout à son honneur! », a renchéri M. Lamontagne.

De son côté, le député Lefebvre était on ne peut plus heureux de cette annonce survenue vendredi après-midi laissant entendre que ça finissait bien la semaine. « Fruit d’Or joue un rôle économique et social de premier plan au sein de notre région. C’est un réel plaisir de participer à la réussite de cet important projet, qui assurera la croissance durable de l’entreprise, tout en valorisant des emplois spécialisés et en générant des retombées considérables pour les MRC d’Arthabaska et de L’Érable et tout le Québec! », a-t-il dit tout en félicitant le président et fondateur de Fruit d’Or, Martin Le Moine, ainsi que l’ensemble de son équipe pour cette expansion et ce beau rayonnement international.

Le chiffre d’affaires de Fruit d’Or dépasse cette année les 300 millions $ (canneberge-bleuet et incluant la division américaine). L’entreprise emploie quelque 410 travailleurs dans ses différents sites et usines.