Filière batterie : « Ce qui s’en vient, c’est vraiment gros » – Lucie Allard

Il y a déjà quelque temps que Bécancour se prépare à accueillir la filière batterie. Mais où en est rendu le dossier, exactement? Le point a été fait vendredi par les intervenants impliqués dans le dossier, en présence de quelque 200 invités d’horizons divers, comme des propriétaires d’entreprises et des représentants du milieu économique, de services publics et de ministères régionaux.

Ce grand rendez-vous économique était une initiative de la Ville de Bécancour, qui souhaite mobiliser tout le milieu socio-économique bécancourois autour du développement de cette filière, qui sera « le cœur industriel futur du Québec », selon Jean-François Béland, vice-président Ressources Québec, chez Investissement Québec. « On a attiré les investissements étrangers. Maintenant, on est rendu à la phase d’exécution », a-t-il dit.

Lucie Allard, mairesse de Bécancour, Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour, Donald Olivier, directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), et Jean-François Béland d’Investissement Québec ont rappelé aux participants que tous profiteront de la venue de la filière batterie à Bécancour. « Ce qui s’en vient, c’est vraiment gros. C’est essentiel que tous les acteurs du milieu travaillent ensemble pour que ce projet soit une réussite. Parce qu’il a tout pour être une réussite », a indiqué la mairesse Allard.

« On n’est plus dans l’abstrait, mais dans le concret », a renchéri le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel. « Dans les cinq prochaines années, presque un milliard de dollars d’argent public sera investi dans la région (parc industriel, pont Laviolette et autoroute 55). Dès l’année prochaine, des milliards de dollars seront aussi investis par des entreprises privées pour venir s’installer ici », a-t-il ajouté, faisant comprendre l’importance, pour tout le monde, d’être prêt à accueillir les travailleurs des divers chantiers à venir, de même que le personnel qui oeuvrera ensuite au sein de ces nouvelles usines.

Jean-François Béland compare le développement de la filière batterie à un « Tetris » industriel. « On monte pièce par pièce quelque chose qui n’existait pas. Et il faut mettre tout ça en place à Bécancour dans un temps assez rapide et dans un environnement hyper compétitif, car on est en compétition avec la planète », a-t-il dit.

« Ce qu’on vit là, ça ne s’est pas vu souvent », a partagé Donald Olivier, qui entend travailler étroitement avec le milieu pour assurer le succès du projet.

Il rappelle que les quatre usines à venir au Parc industriel et portuaire de Bécancour sont celles de Nouveau Monde Graphite, Nemaska Lithium, BASF et GM-POSCO. « Elles sont actuellement toutes dans une démarche de demande d’autorisation. Elles souhaitent débuter leur construction dès le printemps. »

Cinq actions de la ville

La mairesse de Bécancour a par ailleurs souligné que l’administration municipale s’active depuis plusieurs mois déjà à préparer le territoire à l’arrivée de ces nouveaux joueurs. Elle a ciblé cinq actions à mettre en place à très court terme afin de répondre aux différents défis que cela posera.

À cet effet, la Ville souhaite créer des alliances avec les promoteurs résidentiels et commerciaux pour accélérer le développement de l’offre résidentielle et commerciale. Elle envisage aussi de développer une vitrine numérique qui deviendra une référence pour informer les citoyens et les entreprises de l’avancement de la filière batterie à Bécancour.

Comme troisième action, elle mettra en place le Comité action main-d’œuvre, qui prendra de front les enjeux liés aux besoins et à la rétention de la main-d’oeuvre. Elle mobilisera également les différents acteurs économiques du territoire et engendrera des collaborations entre entrepreneurs, entreprises, commerces et grandes entreprises afin que chacun contribue à la réussite de la filière et bénéficie de l’important développement économique à venir.

Enfin, elle élaborera un guide d’aménagement dédié aux futures grandes entreprises afin qu’elles intègrent à leurs projets d’aménagements et de constructions une vision liée au développement durable.