Elle court, Mona Gauthier, elle court

VICTORIAVILLE. Elle court, elle court, Mona Gauthier. Elle marche et pédale aussi. Mais surtout, figure de proue, elle crée un sillage dans lequel d’autres femmes s’engagent, inspirées. «Ça comble mon ego!», avoue-t-elle franchement.

Dès lundi (8 septembre), au réservoir Beaudet, beau temps, mauvais temps, elle pourrait accueillir une centaine de Victoriavilloises attirées par son nouveau club de course Cours pour Elle.

Ce sont effet 100 femmes qui, à ce jour, se sont inscrites à son club.

Beau temps, mauvais temps, été, comme hiver, Mme Gauthier incitera les femmes à courir, au moins trois fois la semaine. Elles commenceront par le faire au réservoir Beaudet, puis elles se donneront rendez-vous dans d’autres parcs victoriavillois, au mont Arthabaska, à Terre-des-Jeunes.

«Que les femmes soient débutantes, qu’elles effectuent un retour à la course, qu’elles soient plus avancées, l’idée c’est qu’elles puissent apprendre à courir leurs cinq kilomètres, à améliorer ce parcours ou même à viser un demi-marathon (21 kilomètres)», précise Mona Gauthier.

De Victo à Rouyn-Noranda

Son club n’a même pas réuni une première fois ses adhérentes que déjà, il aura son double à Rouyn-Noranda, d’où Mona est originaire, alors qu’une Victoriavilloise d’origine, Karine Giasson, en a importé l’idée. Le Cours pour Elle de Rouyn-Noranda s’est attiré plus de 100 inscrites.

Tout aussi «active» sur Facebook, la conceptrice du Défi pour Elle pourrait aussi inciter des femmes de Magog et de Repentigny, cherchant, elles aussi, à implanter ses projets dans leur coin de pays.

Le bien-être

Mona Gauthier s’adonne à la course à pied depuis janvier. Trois fois la semaine.

Elle dit courir pour sa santé. Physique et mentale. Pour le bien-être que la course lui procure. Elle parle d’effort… et de l’endorphine, la drogue du bonheur… «On se sent de bonne humeur.»

Honnête, Mona dit qu’après plus de six mois, courir ne lui est pas encore agréable. Mais elle persévère. Elle croit que, moyennant une bonne technique… et de bonnes chaussures, tout le monde peut courir… mais ce n’est pas pour tout le monde. Bien sûr, il y a le risque de chute l’hiver, le nerf sciatique qui peut coincer, le genou qui flanche.

Et, ajoute-t-elle, on court surtout pour se sentir bien, pas nécessairement pour maigrir. «Oui, j’ai perdu 17 livres depuis janvier, mais, on m’a bien expliqué que pour perdre du poids la marche constitue un meilleur moyen. En fait, je pense qu’il faut cesser de faire le focus sur son poids et se concentrer sur le plaisir d’être bien dans sa peau.»

Du temps à soi

Elle pense que si tant de femmes adhèrent à son Cours pour Elle, c’est qu’il y a un engouement pour l’activité physique. Tant avec son Défi pour Elle qu’avec son Cours pour Elle, elle propose des activités répondant aux besoins des femmes. Besoin de prendre du temps pour elles, besoin de prendre leur santé en main, de prévenir les problèmes. La marche ou la course ne sont parfois qu’un prétexte, croit-elle, pour réfléchir à leur vie.

C’est exactement ce qu’elle proposait aux 28 participantes de son Défi pour Elle, les trois quarts ayant terminé leur longue marche de 105 kilomètres en trois jours, entre Québec et Victoriaville la fin de semaine dernière. Elle en proposera un troisième l’an prochain, empruntant une formule similaire, longue marche entrecoupée de conférences et d’ateliers.

Et elle voit grand et loin, projetant l’idée d’organiser un pèlerinage en Espagne sur les derniers 300 kilomètres du chemin de Compostelle. «Un Défi pour Elle Compostelle, d’ici 2016», annonce-t-elle.

Depuis son passage à l’émission Tout part de soi avec Mitsou en 2013, Mona Gauthier a donné un nouvel élan à sa vie. Et elle applique le précepte «Tout part de moi».

Entrepreneure née, formée en gestion des affaires, installée à Victoriaville depuis 1998, elle avait créé sa boîte de pub Tapaj qu’elle a exploitée pendant douze ans avant de la vendre à ce qui est aujourd’hui Rivard Publicité pour laquelle elle travaille comme contractuelle.

Mère de deux jeunes hommes de 19 et de 21 ans, elle a le goût et le sens de la structure et de l’organisation. Et elle sait bien «vendre» ses projets.

Adhérer à Cours pour Elle

Aucuns frais d’inscription. On peut s’informer en composant le 819 350-9666.

La participation est libre, on y va une fois, deux fois ou trois par semaine. Cinq rendez-vous sont proposés. Les lundis et mercredis à 18 heures, les mardis et jeudis à 6 heures et le samedi à 10 heures.

Pour les premières semaines, les participantes courent au réservoir Beaudet.

Chantal Lavigne anime les séances en soirée.