Du renfort pour les entreprises et un rêve pour des travailleurs français

Progesco Intelligence RH a lancé son nouveau programme de recrutement international, après l’avoir elle-même expérimenté en recrutant à Colomiers Virginie Atoch, adjointe à la direction depuis son arrivée au Québec, l’été dernier.

Pour répondre aux besoins de main-d’œuvre des entreprises, Progesco a présenté sa nouvelle proposition dont le slogan «On s’occupe du renfort!» décrit bien l’esprit. Il s’agit d’offrir un service clé en main pour l’entreprise désireuse d’accueillir un nouvel arrivant dans ses rangs, tout en accompagnant le professionnel étranger dans son processus d’intégration.

Le bassin d’employés sélectionnés s’avère principalement francophone puisque l’aventure découle d’une visite de la firme spécialisée en ressources humaines à Colomiers, ville jumelée avec Victoriaville, en France. «Il y avait un salon de l’emploi en mars 2018. Nous y sommes allés de façon exploratoire. Nous avons eu beaucoup de succès. La file d’attente était très longue. Ça en était presque gênant», raconte Geneviève Thibault, directrice générale de Progesco. Ils ont alors constaté que le taux de chômage élevé dans le pays créait un grand intérêt pour le Québec.

Depuis, Progesco a procédé à l’accueil et à l’intégration de quatre nouveaux arrivants, dont font partie Virginie Atoch et son conjoint, David Abadie. Pour ce faire, l’équipe a dû se familiariser avec l’immigration du travail et les différents permis octroyés dans ces dossiers, notamment en embauchant un avocat spécialisé.

Déjà, plusieurs candidatures figurent dans leur banque. Le couplage entre ceux-ci et les employeurs intéressés se fait en quelques étapes, orchestrées selon le mandat accordé à Progesco. «Mais il ne s’agit pas juste d’amener les candidats ici. On veut aussi faciliter leur arrivée dans leur nouveau milieu. On leur fait découvrir les commodités et les services de la Ville. On les aide à trouver leur logement ou leur maison et à s’installer», résume Mme Thibault au sujet de l’accompagnement serré offert aux travailleurs français.

D’ailleurs, une partie de ce support s’inscrit dans les fonctions de Virginie Atoch, une ressource très au fait des détails administratifs à connaître pour faire de toute l’opération un succès.

Enfin!

Virginie Atoch et son conjoint en rêvaient depuis quatre ans. En 2016, ils complètent leur demande de certificat de sélection du Québec. Ils l’obtiennent au bout de deux ans. «On était dans les papiers d’immigration, car c’est très difficile de venir ici. Et on a rencontré Geneviève par hasard», a-t-elle raconté. Un entretien de cinq minutes et, quelques jours plus tard, voici qu’on leur propose des emplois. Grâce au permis de travail pour les jeunes professionnels, ils reçoivent leur ticket d’entrée pour le Québec rapidement.

On les accueille dès leur sortie de l’avion. Une maison qui respecte toutes leurs exigences les attend. «Nos filles étaient inscrites à l’école. Geneviève voulait les inscrire à la danse, aux patins», a-t-elle témoigné, heureuse. D’ailleurs, elle a confié que l’avenir de ses enfants constituait le principal attrait pour Victoriaville. «Ici, on a des postes auxquels on n’aurait jamais eu accès en France. Mon conjoint est directeur adjoint aux opérations chez Buropro et moi, adjointe à la direction chez Progesco. En France, on nous proposait des métiers plus bas et des salaires plus bas», a-t-elle plaidé. Aujourd’hui, elle convie ses compatriotes intéressés à traverser l’océan pour vivre cette expérience qu’elle a qualifiée de «top».

Buropro Citation, qui peine à dénicher certaines ressources en réseautique, a trouvé chaussure à son pied grâce à ce programme. «Pour tous les employeurs, les questions des paperasses et autres technicités peuvent faire peur. Avec Progresco qui s’engage, c’est invitant», a témoigné Guy Bergeron, président de Buropro, qui a participé à l’exercice et embauche à présent quelques nouveaux arrivants, dont David Abadie.