Droits Devant Érable dénonce l’abolition du «Supplément de retour au travail»

PLESSISVILLE. Droits Devant Érable dénonce l’abolition, par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, de la mesure du «Supplément de retour au travail» auquel avaient droit plusieurs personnes dont les prestataires de l’aide sociale et de l’assurance-emploi, ceux du Programme de soutien pour les travailleurs licenciés collectivement, de même que ceux des programmes de Soutien aux travailleurs âgés et Alternative jeunesse.

Cette mesure avait deux intentions, inciter les personnes à accepter des emplois au moyen d’une prestation financière de retour au travail et aider financièrement ces personnes à surmonter les dépenses supplémentaires reliées à un début d’emploi.

Les personnes éloignées du marché du travail qui retournent en emploi font face à des contraintes financières qui peuvent mettre en péril la réussite même de leur retour en emploi. Pour Droits Devant Érable, cette mesure leur permettait de s’habiller adéquatement, de mettre de l’essence dans leur auto, de remplir le frigo pour leur première semaine de travail, de payer la gardienne… En abolissant cette mesure, le ministre Blais fragilise le retour en emploi de ces personnes et démontre à quel point il est déconnecté de leurs réalités.

«Si le gouvernement veut vraiment redresser son budget, qu’il récupère les milliards laissés en cadeaux aux banquiers, aux riches multinationales et aux riches privilégiés dont les impôts à payer se retrouvent dans les abris fiscaux. Les fuites fiscales privent l’État de ressources essentielles qui devraient être attribuées aux services publics et aux programmes sociaux. L’état se prive délibérément des revenus dont il a besoin. On parle de 170 milliards en évasion fiscale au Canada. C’est carrément indécent!», peut-on lire dans le communiqué.

Pendant ce temps, le Parti libéral, qui a promis la création de 250 000 emplois durant son mandat, a fait le choix incohérent, par le biais du ministre Blais, de couper 17 millions de dollars dans les mesures d’aide à l’emploi, dont le «Supplément de retour au travail.»

Droits Devant Érable estime que ce n’est pas avec des coupures dans les programmes d’aide sociale que le gouvernement redressera son budget, mais plutôt en aidant les personnes à retourner en emploi, puisqu’en bons contribuables ils paieront leurs impôts. L’organisme demande au gouvernement de réviser ses choix et de travailler plutôt à aider les personnes qu’ils doivent servir.