DPJ : une hausse de signalements dans la région plus élevée que la moyenne provinciale

En Mauricie-Centre-du-Québec, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a traité, en 2021-2022, 10 805 signalements, une hausse de 13,4% par rapport aux 9531 signalements l’année précédente. Au Québec, l’augmentation est de 12,5% pour un total de 132 632 signalements, ce qui représente 363 situations d’enfants signalées tous les jours.

En cinq ans, le nombre de signalements traités n’a cessé de croître en Mauricie-Centre-du-Québec, passant de 7485 en 2017-2018 à 10 805 en 2021-2022, une hausse de 3320 signalements.

Pour le réseau local de services (RLS) d’Arthabaska-L’Érable, 1748 signalements ont été traités en 2021-2022. 

Ce ne sont pas tous les signalements qui sont retenus, cependant. Si au Québec les signalements retenus ont diminué de 2,3% avec un total de 43 688, la région Mauricie-Centre-du-Québec, pour sa part, a vu ce nombre augmenter de 5,3% pour un total de 3922 signalements retenus.

Depuis cinq ans, les signalements retenus augmentent dans la région, une hausse de 734 entre les années 2017-2018 et 2021-2022.

Pour Arthabaska-Érable, on dénombre 52 signalements retenus de plus, le nombre passant de 584 en 2020-2021 à 636 en 2021-2022.

En matière d’évaluations, on en recense 3106 pour tout le territoire. Dans un peu moins de la moitié des cas (47,4%), on conclut que la sécurité ou le développement de l’enfant est compromis. 

À Victoriaville, on fait état de 512 évaluations en 2021-2022, 19 de plus que l’année précédente.

Le portrait révèle qu’au total, 4233 enfants de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont été pris en charge cette année par la DPJ, dont 645 dans le RLS Arthabaska-Érable, une légère baisse de 1,6% par rapport aux 656 enfants pris en charge en 2020-2021.

Les problématiques

La région Mauricie-Centre-du-Québec, par ailleurs, n’est pas différente de l’ensemble du Québec quant aux problématiques qui mènent aux signalements retenus. Il s’agit principalement de cas de négligence (27,1% en Mauricie-Centre-du-Québec), d’abus physique (19,1%) et de mauvais traitements psychologiques (16,3%).

En 2021-2022, dans la région, la DPJ est intervenue pour prendre en charge la situation d’un enfant en raison principalement de négligence et risque (57,5%), de mauvais traitements psychologiques (18,7%) et d’abus physique et risque (10,6%).

Les statistiques montrent aussi en Mauricie-Centre-du-Québec un taux d’enfants ayant fait l’objet d’au moins un signalement retenu par 1000 jeunes supérieur à l’ensemble du Québec. Ce taux s’élève à 35,1 alors qu’il s’établit à 22,9 pour l’ensemble du Québec. Cette situation perdure depuis au moins trois ans. 

Un élément qui ne change pratiquement pas avec les années, c’est la provenance des signalements. Ce sont les employés d’organismes publics qui, en majorité (35,4% en Mauricie-Centre-du-Québec), procèdent aux signalements, suivis du milieu scolaire (20,1%), du milieu familial (16,2%), du milieu policier (15,9%) et de la communauté (12,4%).

Par ailleurs, le milieu familial constitue toujours le principal milieu de vie des enfants pris en charge par la DPJ, la proportion étant de 53,4% en Mauricie-Centre-du-Québec et de 53,7% dans la province.

On observe aussi, encore une fois, qu’une plus grande proportion d’enfants demeure auprès d’une personne significative, soit 16,8% en Mauricie-Centre-du-Québec et 14,7% au Québec.

Jeunes contrevenants

En matière de la loi sur la justice pénale pour adolescents, ce sont 562 jeunes, âgés de 12 à 18 ans, dont 438 garçons, qui ont reçu des services en 2021-2022. Du nombre, 227 adolescents contrevenants ont été évalués et orientés par le directeur provincial de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Et 94% d’entre eux ont accompli leur sanction.