Deux candidates briguent l’investiture conservatrice dans Drummond-Bois-Francs

Deux candidates, Myriam Cournoyer et Kim Beaudoin, s’affrontent à l’investiture du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans la circonscription de Drummond-Bois-Francs. Les membres de la formation politique du chef Éric Duhaime choisiront le 16 avril la candidate qui les représentera aux prochaines élections provinciales en octobre. 

Native de Drummondville, Myriam Cournoyer a vécu un parcours plutôt atypique. Après ses études secondaires, elle a pris le large pendant 20 ans. Son travail dans l’industrie cinématographique l’a amenée à habiter de grandes villes, Montréal, Toronto, Vancouver, et même en Angleterre. La pandémie l’a finalement ramenée de Toronto à Drummondville en mars 2020, la COVID ayant un impact sur les contrats de sa compagnie de design qu’elle dirige encore aujourd’hui en plus d’œuvrer en gestion immobilière dans l’entreprise familiale.

Myriam Cournoyer a déjà touché à la politique, ayant œuvré en tant que directrice de campagne pour Nathalie Clermont du Parti conservateur du Canada à l’élection fédérale. En travaillant notamment aux côtés de François Picard, ce dernier l’a invitée à tenter l’aventure. « Il m’a fait voir que j’avais un bon jugement, une connaissance du monde des affaires, une bonne expérience de vie avec mes voyages, confie-t-elle. Il trouvait que j’avais beaucoup à offrir, que j’avais toutes les qualités d’une candidate ». La Drummondvilloise s’est accordé une période de réflexion de quelques semaines. Puis, début novembre, tout était décidé. « Il a semé une graine dans ma tête. Et j’ai finalement dit oui. Plus ça va, plus l’enthousiasme grimpe, plus l’intérêt grandit », fait-elle remarquer.

Le contexte actuel a éveillé son intérêt pour la politique. « À Toronto, quand j’ai vu qu’on commençait à fermer les commerces et l’économie, je trouvais cela pour le moins bizarre. Je trouvais que cela ne tenait pas la route », rappelle Myriam Cournoyer.

La candidate à l’investiture déplore qu’on ait traité d’un seul aspect en matière de santé ces derniers mois, le volet biologique. « La santé qui m’intéresse englobe, non seulement le côté biologique, il est important de garder les gens en santé, mais on a oublié la santé financière, relationnelle, familiale, la santé d’affaires, la santé mentale et économique », expose-t-elle.

Myriam Cournoyer n’affirme pas que toutes les mesures étaient injustifiées. « Je ne dis pas que j’aurais fait mieux. Mais à un moment donné, il faut doser, ce qui n’a pas été fait. L’accent a été trop mis sur un seul élément », dit-elle, citant l’exemple d’un porte-folio financier. « Quand on fait des placements, on effectue des placements risqués, des placements sûrs. On ne met pas tout dans le même panier », exemplifie-t-elle, ajoutant que deux ans plus tard, malgré beaucoup d’argent dépensé, rien n’est réglé dans le système de santé.

Mais Myriam Cournoyer fait surtout de l’économie son principal cheval de bataille. « Advenant mon élection, j’entends travailler à ramener la profitabilité, augmenter le pouvoir d’achat des contribuables, faire valoir des incitatifs pour attirer des travailleurs », propose-t-elle. Enfin, pour elle l’adhésion au PCC allait de soi. « Oh oui! s’exclame-t-elle. Lors du congrès national du parti tenu en ligne en novembre, le chef Éric Duhaime déclinait tout le programme. J’aimais tout. Je suis vraiment conservateur jusqu’aux os. Quand Éric s’exprime, je suis complètement en accord avec ce qu’il dit. On partage la même philosophie. On voit les choses de la même façon. Je suis très confortable avec ce parti. Je m’y sens très bien par rapport à mes valeurs, à ce que je pense ».

De son chef, elle n’en dit que du bien. « C’est un homme excessivement intelligent, animé du gros bon sens. »

Kim Beaudoin

Native de Drummondville où elle habite depuis toujours, Kim Beaudoin, une maman de trois enfants et une infirmière de formation, a travaillé pendant quatre ans à l’hôpital Sainte-Croix dans différents départements.

Mais en 2021, elle réoriente sa carrière et travaille actuellement au sein d’une entreprise, une PME (petite et moyenne entreprise) de la région. « Je considérais que rien dans tout ce qui était en place ne pouvait améliorer le système et faire en sorte que le personnel cesse de tomber en maladie. J’ai préféré tirer la plogue plutôt que de me rendre malade », explique-t-elle.

La pandémie a amené Kim Beaudoin à s’intéresser davantage à la politique. « De nombreuses mesures mises en place ont suscité chez moi plusieurs questionnements », note-t-elle.

Quant à son engagement politique, tout s’est aligné, dit-elle, avec l’équipe d’Éric Duhaime. « Je trouve que c’est un parti qui représente bien mes valeurs. Je suis à 100% derrière le parti », assure-t-elle.

C’est un peu avant la période des Fêtes que la femme de 38 ans a manifesté son désir d’aller plus loin dans son engagement et de faire bouger les choses. « Mais ça fait plus d’un an tout de même que je discute avec mon conjoint de la possibilité que je me présente en politique. »

Kim Beaudoin est d’avis qu’avec les années, on a perdu beaucoup d’humanité. « Ce que propose Éric Duhaime, c’est d’abord d’être à l’écoute des opinions adverses et de voir à trouver une solution. Les gens ont tous droit à leurs opinions. On est tous des humains bien avant une décision de vaccin. J’appuie toutes les valeurs humaines du parti », exprime-t-elle.

La candidate à l’investiture estime que le chef du PCQ a l’étoffe d’un leader en mesure de mener sa formation à la victoire. « J’en suis convaincue, affirme-t-elle. À chacune de mes rencontres avec lui, j’ai senti qu’il était un homme très terre-à-terre, un humain avant tout. Il avance des idées et nos rencontres se voulaient un lieu de partage. J’ai senti avec lui autre chose que ce dont on est habitué avec la politique traditionnelle. »

Kim Beaudoin évite de se projeter trop en avant quand on lui demande ce qu’elle ferait d’abord pour le comté une fois élue. « J’ai quand même quelques sujets pour lesquels il ne s’est rien passé au cours des dernières années et que je veux approfondir et pousser plus loin, comme la décentralisation de notre CIUSSS. Les promesses à l’effet qu’on allait se rapprocher de nous, cela ne s’est pas fait », observe-t-elle.

De son adversaire à l’investiture, Kim Beaudoin en dit du bien. « Je l’ai rencontrée. Elle est une excellente candidate. Elle aussi se présente pour de bonnes raisons, souligne-t-elle. C’est contre nature pour moi de me vanter, de me surélever pour diminuer une autre. La meilleure façon de convaincre les gens, c’est peut-être de consulter ma page Facebook pour voir ce que j’ai à dire. »

Les deux candidates devraient, par ailleurs, participer à une rencontre devant permettre aux membres de les rencontrer et de se faire une tête.