Des projets pour rapprocher les jeunes au monde agroalimentaire

Quatre projets issus du territoire des MRC d’Arthabaska et de L’Érable figurent parmi les 146 initiatives retenues au Québec en regard de l’appel de projets lancé en avril et intitulé Rapprocher les jeunes du monde bioalimentaire. Il s’adressait aux services de garde éducatifs à l’enfance (CPE) publics, aux écoles primaires et secondaires publiques, aux organismes à but non lucratif, aux organismes publics, aux municipalités et aux municipalités régionales de comté (MRC).

Les 146 projets retenus se partagent une enveloppe totale de près de 1,2 M $, dont 54 850 $ accordés pour 7 projets au Centre-du-Québec.

Ainsi, 28 310 $, au total, sont accordés à quatre projets du secteur de l’éducation et de la petite enfance, dont celui du CPE La Petite École de Daveluyville.

Dans le monde communautaire et municipal, un montant de 26 540 $ est réparti en trois initiatives de la région : les « Journées découvertes » de la MRC d’Arthabaska, « À la découverte des producteurs d’Inverness », de la Municipalité d’Inverness et « La Tournée alimentaire 12-18 » de l’organisme Partenaires 12-18.

Cet appel de projets émane de 100°. « 100°, c’est une grande communauté d’individus engagés dans la promotion et les actions concrètes pour changer les habitudes de vie des jeunes. On dispose de financement provenant généralement de ministères qui veulent aussi agir pour la santé de la population. Un soutien financier pour appuyer des organisations dans leurs projets », explique Marie-Claude Blais, chargée de projet pour 100°. 

L’appel de projets s’inscrit dans la Politique bioalimentaire 2018-2025 du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). « Dans cette politique figure un objectif de soutenir le développement des connaissances et compétences culinaires des Québécois, notamment des jeunes. Le financement actuel vient permettre d’agir en ce sens avec l’intention est de faire en sorte de rapprocher nos jeunes des producteurs et des transformateurs. Cet appel de projets va donc permettre à des organismes à travers le Québec de permettre ces rencontres avec les producteurs et transformateurs et de les soutenir financièrement », souligne la chargée de projet.

Une bonne idée, plaide-t-elle, alors qu’aujourd’hui, il est plutôt rare de voir les jeunes aller à la rencontre des producteurs sur les fermes. « Quand on pense à nos tout-petits, par exemple, ils ne savent pas toujours d’où proviennent les aliments qui se trouvent dans leur assiette. Ça demeure un peu mystérieux la production des aliments », expose Mme Blais.

L’engouement pour ce type de projets est indéniable, constate la chargée de projets. Plus de 300 projets ont été déposés, lesquels ont été analysés en fonction de certains critères, dont un incontournable. « Celui de créer cette relation entre les jeunes et les producteurs, que ce soit par une visite à la ferme ou par l’accueil d’un producteur transformateur dans le milieu du jeune », indique Marie-Claude Blais.

Un autre aspect, par ailleurs, était considéré, à savoir la tenue d’activités complémentaires à ces visites. « Dans plusieurs projets, on en voyait justement des activités d’éducation alimentaire, précise-t-elle. Par exemple, la mise en place de nouvelles activités de compostage dans un CPE ou un centre communautaire ou encore des ateliers culinaires avec les enfants consistant à ramener, après la visite à la ferme, une partie du produit avec lequel ils ont été en contact, fraises, framboises, pommes ou autres et de pouvoir le transformer et d’en faire des galettes, des muffins des smoothies, des jus. »

Non seulement, note-t-elle, les enfants peuvent apprendre à manipuler ces aliments, mais on les sensibilise à la valeur derrière la production de l’aliment ce qui fait en sorte d’éveiller les jeunes à réduire le gaspillage alimentaire, entre autres.