Démarche d2 : la famille s’agrandit

Huit nouvelles entreprises et organisations ont reçu, mardi, leur certificat d’attestation en développement durable grâce à leur engagement dans la Démarche d2.

Il s’agit de Cascades, de la Ville de Kingsey Falls, du Parc Marie-Victorin, de la Station du Mont Gleason, de la coopérative La Manne, du Groupe conseil Progesco, de B Transition et de Gastronomie à votre table.

«La remise des attestations permet de couronner le travail accompli pour réviser vos meilleures pratiques en matière de développement durable afin qu’elles soient responsables. Je tiens à souligner votre engagement à la démarche qui témoigne de votre volonté assumée d’intégrer des pratiques d’affaires responsables. Il est important pour la région d’avoir des leaders en développement durable, et c’est ce que vous êtes, car l’avenir passera par les innovations et les pratiques d’affaires responsables», a fait valoir le maire de Victoriaville et président de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR (CLD)), André Bellavance, à l’occasion d’un cocktail dînatoire au Pavillon Arthabaska.

De son côté, le président de la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Arthabaska-Érable, Gaétan Lehouillier, s’est dit fier de constater, depuis 2016, le succès de l’accompagnement offert dans le cadre de la Démarche d2.

«Cela a mené à l’identification d’actions concrètes qui seront mises en œuvre», a-t-il souligné.

Parmi ces actions déjà mises de l’avant, Cascades, notamment, a élaboré un programme d’électrification des transports pour ses employés et la création d’un marché public pour offrir aux employés et à la population des légumes fraîchement cultivés et faire connaître les producteurs régionaux.

Le Parc Marie-Victorin, lui, utilise quatre sources d’énergie renouvelable pour ses besoins énergétiques et n’a pas recours à des pesticides ou engrais chimiques.

De son côté, la Ville de Kingsey Falls a mis en place des conditions de travail avantageuses et une flexibilité d’horaire pour concilier les besoins personnels des employés.

Quant à la Station du Mont Gleason, elle a appliqué le concept d’économie circulaire lors des rénovations du chalet principal en réutilisant les matériaux, mobiliers et produits, en plus d’avoir implanté des mesures de réduction de la consommation d’eau.

La Démarche d2

Créée en 2014, la Démarche d2 prend la forme d’un service d’accompagnement personnalisé en développement durable pour les entreprises des MRC d’Arthabaska et de L’Érable afin de les aider à adopter des pratiques responsables en considérant les trois sphères du développement durable, soit la prospérité économique, le bien-être de la collectivité et la protection de l’environnement.

«Il s’agit d’un processus en trois étapes : d’abord, on évalue les besoins de l’entreprise, on pose un diagnostic. Puis, on propose  des solutions, un plan d’action personnalisé selon les enjeux et les priorités de l’entreprise. Viennent ensuite l’attestation, le suivi et l’amélioration continue», a expliqué la conseillère en développement durable, Jacinthe Roy.

Et selon elle, l’intégration à une telle démarche peut constituer un des moyens pour répondre aux défis de la pénurie et de la rétention de la main-d’œuvre. «Aujourd’hui, 20% des jeunes professionnels sont réticents à travailler pour une entreprise ayant de mauvaises pratiques sociales et environnementales. De plus, 44%  de ces jeunes se disent prêts à toucher un salaire moindre si l’entreprise adopte des pratiques responsables. C’est dire que les motivations et les besoins des employés changent et il faut s’adapter», a fait valoir Mme Roy.

Des témoignages

La cérémonie a aussi permis d’entendre Valérye Bédard d’Orapé et Éric St-Laurent des entreprises STK et SMDK, visiblement satisfaits tous deux d’avoir adhéré à la Démarche d2.

«Pour nous, le développement durable constitue une façon de vivre à l’intérieur de notre organisation. Ça devenait donc naturel de l’intégrer. Et l’impact est positif. Cela nous permet d’aller plus loin dans ce qu’on fait au niveau des services et de rayonner davantage», a indiqué Mme Bédard.

Et pour Éric St-Laurent, la démarche a constitué un projet rassembleur qui est arrivé à point en 2016. «Nous étions en questionnement. On s’est fait pousser avec des objectifs clairs et on savait où on s’en allait. Quand on implique les gens, ça crée un engouement, une synergie. Et puis, le développement durable, c’est le développement de notre entreprise. Ça nous fait voir à long terme», a-t-il confié.

En plus de la Démarche d2, les adhérents peuvent se joindre au Club d2. «Le réseautage et le partage d’expérience qu’apporte le club contribuent au succès du cheminement des participants. Les gens partagent leur expérience, leurs réalisations. Souvent, les gens font du pouce sur les idées transmises. Ça crée un gros cerveau collectif», a imagé Gaétan Lehouillier.

«Le Club d2 constitue un lieu très riche d’échanges, de partage d’expérience et de bonnes pratiques», a renchéri Jacinthe Roy.