Déficit fédéral : «Il faut trouver des sources de revenus»

La plus grosse inquiétude autour du déficit fédéral «historique» est la baisse des revenus et les transferts limités des fonds aux provinces, s’inquiète le député bloquiste Yves Perron.

Le représentant de Berthier-Maskinongé à la Chambre des communes exhorte Ottawa à identifier et trouver des solutions pour affronter l’endettement record issu de la gestion de la pandémie de la COVID-19. En guise d’exemple, M. Perron invoque la taxation tant annoncée des géants du numérique à la hauteur de 3% du chiffre d’affaires.

Selon les prévisions du parti libéral, cette taxe devait en effet s’appliquer dès le début de l’exercice fiscal 2020-2021 au 1er avril. Elle permettrait au Canada de récolter 540 millions de dollars dès la première année et jusqu’à 730 millions de dollars trois ans plus tard, selon le même projet. Le projet tarde à sortir des tiroirs du fédéral.

En mai dernier, l’opposition québécoise pressait le gouvernement Legault de devancer Ottawa chez Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft, mais Québec penche pour une action internationale concertée à l’issue des réflexions à l’organisation de la coopération et du développement économique (OCDE).

 Les transferts en santé

Yves Perron relance également l’exigence faite à Ottawa de relever les transferts en santé. «Une grosse partie de la taxation est à Ottawa, mais les responsabilités et les difficultés sont dans les provinces et le Québec», soutient-il.

L’élu indépendantiste se montre nostalgique de l’époque où le fédéral payait 50% des frais de santé dans les provinces il y a des décennies. Cet appui est de nos jours réduit de moitié. Pourtant «ce sont des gouvernements de proximité qui gèrent la situation».

«Et quand on veut transférer des sommes aujourd’hui, on s’amuse à mettre des conditions», dénonce Yves Perron, faisant allusion aux 14 milliards qu’Ottawa propose aux provinces.

Le bloquiste recommande aussi au fédéral de moduler la prestation canadienne d’urgence pour la rendre «incitative au travail» au lieu «de se contenter de distribuer simplement les chèques et d’augmenter sa popularité.»

Icimédias